Château du Comté du Poitou
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 [Vicomté] Châtelaillon - Motep

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Zoyah
Poitevin Pure Souche
Zoyah


Nombre de messages : 738
Localisation : Montauban (Guyenne)
Date d'inscription : 27/07/2009

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MessageSujet: [Vicomté] Châtelaillon - Motep   [Vicomté] Châtelaillon - Motep EmptyJeu 13 Fév 2014 - 11:29

CHÂTELAILLON

[Vicomté] Châtelaillon - Motep Chatel12- [Vicomté] Châtelaillon - Motep Chatel13 - [Vicomté] Châtelaillon - Motep Chatel14


I. HÉRALDISME
Fief Vicomtal

Blasonnement:"d'azur, au château sommé d'une tour d'or et à une aigle issant de gueules."

Seigneur actuel:Motep

Ancien(s) seigneur(s):-

Seigneuries RR Octroyées:

Seigneuries Historiques Mouvantes du fief:
- Salle d'Aytré
- Périgny
- Angoulins
- Laleu
- L'Houmeau
- Voutron
- Lagord
- La Jarne
- Saint-Maurice


II. PRÉSENTATION
Ancien(s) nom(s) : Castrum Allionis (Château des Allains ou Château des aigles.)

Rang Historique : Baronnie.

Situation géographique:

[Vicomté] Châtelaillon - Motep Chatel10


Étendue du Fief :La baronnie de Châtelaillon au XIe siècle étendait sa domination sur la majeure partie de l'Aunis côtière. Nous en connaissons la physionomie grâce à l’aveu que Jean Larchevêque, sire de Parthenay et baron de Châtelaillon, avait rendu en 1401. À l’exception de quelques enclaves laïques, il englobait une surface étendue, comprise entre le littoral et les paroisses de Thairé, Mortagne, la Jarrie, Clavette et Périgny, jusqu’au canal de Rompsay et au village de Lafond qui marquaient sa limite avec la ville. Au Nord-Ouest de La Rochelle, relevant aussi de la baronnie de Châtelaillon, les terres de Laleu, de Saint-Maurice et de L’Houmeau, formaient une seconde unité, contenue par la ligne de côte, le ruisseau de Lafond et les fiefs reliant Lagord au port du Plomb.Il possédait, outre la forteresse de Châtelaillon, les châteaux de Voutron au sud et de l’Ileau au nord. Pour redorer son image auprès du clergé, Il abandonna les droits et coutumes relatifs aux marais salants d’Yves, Aytré, Voutron et Angoulins aux moines de Saint-Jean-d’Angély et favorisa l’église de Saint-Vivien.


III.HISTORIQUE

- « Le site se décompose en trois parties bien distinctes (…). Le promontoire, le littoral sableux et l’arrière pays marécageux. (…) Le promontoire, vestige d’un îlot calcaire marneux, s’étirait, il y a 2000 ans, d’est en ouest du lieu dit « Angouste » au plateau rocheux situé à plus de deux kilomètres vers l’ouest (mais à 250m selon d’autres). (…) Au nord et au sud, les marais sont formés d’alluvions marines, séparés de l’estran par un cordon littoral de galets et de sables. Ce cordon littoral apparut au Moyen-Âge. »

- Jusqu'au XIIème siècle, La Rochelle est une petite cité sans importance: en effet, les barons de Castrum Allionis (château des Alains/Châtelaillon) dominent alors l'Aunis, tenant sous leur seigneurie les populations de Nieul, Aytré, Thairé et Voutron, villages localisés au sud de La Rochelle. Les barons de Châtelaillon sont alors les vassaux des ducs de Poitiers.

- Le premier site de culte christianisé d’Aunis semble avoir été, au IXème siècle, celui du prieuré Saint-Romard, situé à Châtelaillon.À la charnière des Xème-XIème siècles, les limites de la viguerie de Châtelaillon (la viguerie était une juridiction administrative tenant son nom de celui du lieu où elle était rendue, le vicus, c'est-à-dire le bourg, d'une certaine importance, sans être obligatoirement pour autant un chef-lieu de cité. Apparue à l'époque carolingienne, la viguerie était au départ le siège d'une juridiction civile et criminelle rendue au nom du comte ou du vicomte. Cependant, avec le déclin du pouvoir local et l'accroissement du pouvoir des juridictions royales, la viguerie devint la juridiction la plus petite, ne connaissant plus de la haute justice pour ne s'occuper que des affaires courantes. Elle était administrée par un viguier, c'est-à-dire un juge dont les compétences variaient, selon les régions et les époques, du juge de cour d'assises à celui de juge de paix rural.) atteignaient la Sèvre au nord et la Charente au sud. Les îles, sauf Oléron, en dépendaient. La dislocation du pouvoir carolingien, à la fin du Xème siècle, autorisa l’émergence de véritables dynasties locales. Ce fut le cas à Châtelaillon où une famille s’implanta, les Allio ou Allion, alternant les prénoms Eble et Isembert. En 969 déjà, un Isembert (Isembert Ier ?) avait fait des dons à l’abbaye de Saint-Cyprien.Le premier Eble (Eble Ier ?) apparut vers 1004 dans le testament de la comtesse de Poitiers avec la signature « Aloiensi Ebalo ». Il mit la main sur les possessions du prieuré Saint-Romuald. En 1047 le seigneur de Châtelaillon signait « Eblonis de Castello Allonis ». Sa richesse provenait essentiellement du commerce du sel.

- Quelques-uns prétendent que les anciennes armes du Château de Châtelaillon étaient d’azur à un Château sommé d’une tour de même à une aigle issant de gueules. Il apparaît que ces armes étaient celles des premiers Seigneurs de Châtelaillon car en 1236 Eble de Rochefort, lequel était de cette Maison, portait dans ses armes « une aigle éployée, chargée d’un lambel de quatre pendants, surmonté en chef de deux croissant ».

- Isembert (Isembert III ?) succéda à Eble II vers 1100. Il possédait, outre la forteresse de Châtelaillon, les châteaux de Voutron au sud et de l’Ileau au nord. Pour redorer son image auprès du clergé, Il abandonna les droits et coutumes relatifs aux marais salants d’Yves, Aytré, Voutron et Angoulins aux moines de Saint-Jean-d’Angély et favorisa l’église de Saint-Vivien. Le site de Châtelaillon, qui aurait été fortifié à l’origine sur l’ordre de Charlemagne, (selon Arcère) était devenu, au douzième siècle, la ville la plus importante d’Aunis, défendue par des remparts et plusieurs tours.

- Mais en 1130, le nouveau duc d’Aquitaine, Guillaume X (futur père d’Aliénor d’Aquitaine), las des velléités d'indépendance et d'expansion de ses vassaux de Châtelaillon, prit les armes contre ce seigneur devenu trop riche grâce aux commerces du sel et du vin et trop puissant militairement.Châtelaillon semblait imprenable mais était privée d’eau potable. Le seul puits utilisable se trouvait à l’extérieur de la forteresse. Un blocus fut mis en place, tant terrestre que naval. Il démit le baron de sa position éminente. Le duc de Poitiers fit ainsi le siège de la puissante cité fortifiée de quatorze tours qu'était alors Châtelaillon. Isembert abandonna alors les assiégés et se réfugia au donjon de l’Ileau, qui était isolé au milieu des marais. Il résista là une année entière mais dut finir par négocier. Il recouvra sa liberté mais perdit une partie de ses biens, conservant cependant l’île de Ré. Guillaume fit raser le donjon de l’Ileau mais conserva la forteresse de Châtelaillon et mit la main sur l’Aunis et ses ports. Ce fut le début de la décadence de la cité, la relève étant prise alors par le port neuf de La Rochelle.

- La châtellenie de Châtelaillon passa ensuite aux mains de parents des Allio, les Mauléon puis des Parthenay-Larchevêque. Le 22 mars 1401, Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay et de Châtelaillon, fournit aveu et dénombrement de sa châtellenie et baronnie de Châtelaillon à Charles VI. Ce seigneur, sous le règne du même roi, vendit Châtelaillon à Charles, Dauphin & comte de Poitou, lequel en disposa en faveur d’Artus, comte de Richemont, connétable de France. Celui-ci devenu Duc de Bretagne, remit Châtelaillon au Roi, et Charles VII en fit don avec une clause de réversion à Jean, comte de Dunois, chef de la Maison de Longueville.Le Comte de Dunois étant entré dans la ligue du bien public, fut dépouillé de ses biens par Louis XI, lequel en donna la jouissance à Charles d’Anjou, Comte du Maine, son oncle.

[Vicomté] Châtelaillon - Motep Shama210


IV.MONUMENTS

IV.a.Vestiges préhistoriques et antiques
- Préhistoire : seuls signes d’occupation préhistorique, des silex à patine blanc ivoire furent découverts au XIXème siècle par Georges Musset à l’est des Boucholeurs. On découvrit aussi des pointes de flèches et des éclats de silex.
- Antiquité : si l’archéologie semble attester une occupation du site à l’époque gallo-romaine, les plus anciens objets découverts (tuiles, agrafes, sépultures) ne sont pas antérieurs à la fin du Vème siècle de notre ère.
- Haut-Moyen-Âge : on a aussi retrouvé une vaste nécropole mérovingienne « constituée de dizaines de sarcophages et contenant du mobilier en bronze et en métal » (Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime) datant du VIIème siècle.


IV.b. Architecture civile
La forteresse du Castrum Allionis.[Disparue]
"Le château est placé au-dessus de l'océan et est dépourvu de rivières, de forêts et de sources, à l'exception d'un seul puits situés à l'extérieur des remparts, au pied de la colline et dont le nom est Pelenerte. Certes dans ce château; il y a de nombreux puits, mais leur eau n'est pas potable. Le château lui-même est fortifié demurailles et de tours, si bien qu’il ne craint guère les assauts des machines ou les attaques humaines, et qu’il est jugé impossible à prendre par des ennemis extérieurs, pour peu que ses habitants, pourvus de pain et d’eau,veuillent le défendre." [...]" (Chroniques d'un moine - XIIe s.)

On lui connaît deux donjons, l'un d'âge roman (plan quadrangulaire, archères, parapet crénelé), l'autre d'un âge postérieur consiste en une tour cylindrique bien plus haute et qui lui est accolée. Perchés sur un rocher dans un coin du site, ils dominent, d’un côté, la mer, d’un autre un rivage couvert de petites dunes et d’un troisième côté, une cité.Cette dernière, ceinturée de remparts, semble gardée par une série de tours qui flanquent la ligne des murailles ainsi que par un fossé qui longe le bas de cette enceinte. Dans l’espace fortifié, nous remarquons une chapelle romane voûtée en berceau et renforcée d’arcs doubleaux. Toujours intramuros, dans le fond de la vue, une demi-douzaine de toits d’habitations apparaissent bien distinctement.Une seconde agglomération se trouve hors les murs, au pied même de l’escarpement de la forteresse.Composé d’une vingtaine de maisons hautes, ce hameau est comme partagé en deux par une voie centrale. Sur le côté, un chemin sinueux rejoint le château. Il vient d’une église que l’on observe au premier plan. Celle-ci est en forme de croix latine et possède un petit clocher carré accolé à l’un des bras de son transept.

[Vicomté] Châtelaillon - Motep Shama10

Un très précieux document duXVe siècle dresse l’inventaire des revenus de la baronnie de Châtelaillon. Ce document nous renseigne, grâce à une lecture très attentive sur une foule de détails qui concernent l’environnement proche de la forteresse. Nous pouvons ainsi apprendre l’existence :
- de la garenne proche du château :“deux terres assises sur la garenne près de la tour”
- de prisons : ”item les héritiers de Jehan Roy pour ses maisons dudit lieu assises près des vieilles prisons”
- de douves : “raymond Bonneau pour son pré assis près des douhes”
- d’une barbacane : “la vefve feu Phelippon Garderat, Guillaume Potet, pour leur terre de la Barbecanne”
- d’une fontaine :“thomas Doulcet pour une pièce de pré assise sur la fontaine laquelle il fait en pré, tenant d’une part à la terre du curé et au chemin qui va du tombeau à ladite fontaine”
-d’un tombeau : “les héritiers de feu Jehan Roy, pour une mothe et bociouxassis près du tombeau”
- d’un cimetière :“feu Jehan Roy pour la terre appelé le Cymenterre”.

- Le Port
C'est par la porte des poissons - citée par Richard le Poitevin et qui faisait face à l’île d’Oléron du côté sud- que l’on accédait au port de la cité.


IV.c. Architecture sacrée

- Église St-Jean de Châtelaillon [Disparue]

- La chapelle St-Nazaire [Disparue]
Elle est citée à maintes reprises du XIe siècle jusqu’au début du XVe siècle.



Citation :

Sources
- Notes et schema synoptique pour tenter de servir à la localisation du castrum Allionis.
- Carte la mouvance de la baronnie de Châtelaillon en 1401.
- Petite Histoire de Châtelaillon.
- Histoire de la ville de la Rochelle et du pays d'Aulnis
- Bulletin de la Société de géographie de Rochefort-sur-Me, Tome 25, p. 97
- Histoire d'Angoulins.
- Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Tome 3, p.129
- Histoire de La Rochelles
- Chroniques Saintongeaises et Aunisiennes
- Revue des Deux Mondes - 1900 - tome 157
- Histoire, archéologie et légendes des marches de la Saintonge
- Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest
- Observations sur les seigneurs et la châtellenie de Châtelaillon.
- Histoirepassion
- Wikipédia
Citation :


- Octroyé le 29 janvier 1462, à Motep, comme vicomté de retraite.
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