[Haute trahison] Daggone (10/11/1458) Coupable

Citation :

Daggone est accusé de haute trahison.

Le juge attend la première plaidoirie de la défense
(à déposer sous deux jours ouvrables après l'accusation)

Acte d'accusation
Accusateur : Comté du Poitou
Procureur : Choupi22
Juge : Malone

Accusé : Daggone
Village d'origine : Ventadour
Niveau et métier : Erudit sans échoppe ni champs


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Ainsi dit la coutume:
6-De la haute trahison

Tout acte portant préjudice grave au Poitou ou susceptible de le faire, de la part d'un noble possédant fief en Poitou,
d'un Champion du Poitou ou d'un haut fonctionnaire comtal
(conseillers comtaux, maires, Etat Major, recteur, chancelier) sera considéré comme acte de haute trahison.
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Je rappelle si besoin en est que la coutume Poitevine est affichée aux yeux de tous sur la place publique en gargote.

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1021054&sid=M7wKvKLMPrJ7bQZqB15OKo9h8

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Aujourd'hui, le 10 novembre 1458 Nous Choupi22 en tant que Procureur du Poitou,
ouvrons le procès de Sieur Daggone, pour Haute Trahison envers le Comté du Poitou

En effet le 04 juillet 1458 , le sieur alors Commandant d'Armée d'une armée Comtale du Poitou et champion, militaire, du Comté
de part ses décorations acquises au sein de notre Ost , à pris par la force
la mairie de La Trémouille , Comté du Poitou.

Aprés un tel méfait et aprés avoir vidé les caisses de la Mairie , il a pris la fuite pendant de long mois
et faisant tout pour se soustraire à la justice de notre Comté.

Connu à cette époque sous le nom de Anggel , mais ayant changé d'identité pour devenir aujourd'hui Daggone
nous somme aujourd'hui là pour que la justice de notre Comté s'applique , et parce que l'accusé a eu le culot de revenir sur
les terres de ces méfaits en pensant qu'il ne serait pas inquiété

L'accusation appelera deux témoins à la barre , deux habitants de la ville ayant subit ces méfaits pour prouver tout cela :

Tout d'abord Messire Zutalors, Maire de la Trémouille à l'époque des faits , qui est la personne la mieux placé pour parler
de ce vil acte et des conséquences que cela à entrainé pour sa ville , par la perte des capitaux municipales

Puis ensuite le Prévot de l'époque , Dame Allydou , qui en plus de pouvoir elles témoigner de ces actes par sa
présence à La Trémouille
pourra témoigner aussi du changement d'identité de l'accusé et qui fait que nous sommes en train de faire le procés du Sieur
Daggone anciennement appelé Anggel, par l'enregistrement de cela dans les registres cadastrales de la Prévoté

L'accusation se réserve le droit d'appeler tout témoin supplémentaire nécessaire à la compréhension de ce dossier

Je rappelle que l'accusé peut faire appel à un avocat si elle le souhaite

La parole est à la défense

Citation :

procés en date du 10 novembre , lancé le 13 car la procure tente de lancer le procés depuis 3 jours , cause furtivité de l'accusé

il en serait fait état lors de la réquisition

Citation :

Première plaidoirie de la défense
Dag rentre dans la salle du tribunal et jette un oeil aux personnes présente , puis prenant place salut de la tête le proc et le juge .

Bonjour a vous .

Je m'appel bien Daggone , la dessus il n'y a aucun doute a avoir .

Petit sourire vers la juge .

Pour les dames c'est Dag .

Alors , je me trouve aujourd'hui devant vous , car des personnes de mauvaises foi , me prennent pour un autre , vous me parlez d'un certain messire Anggel , que d'ailleurs je ne connais pas , jamais vu n'y entendu se nom , vous dites que se messire a volé la mairie de La Trémouille , pfffffffffff je ne savais même pas qu'il y avait une mairie dans se ptit village , je suis passé une fois dans cette bourgade et j'ai même pas pris la peine d'y passer la nuit , tellement , j'avais peur de m'ennuyer .

Vous avez dit qu'il commandait une armée le messire , et ben !!! moi même j'ai déjà du mal a commander mon chien , soyez sérieux voyons ,regardez moi bien , vous pensez vraiment que je pourrais avoir commis un tel acte , nan !!! , pas moi , moi je suis juste un pauvre gueux qui demande juste a vivre tranquillement , je travail , bon c'est vrai pas souvent ,mais la vie est rude de nos temps , et le travail cour pas les rues , alors je me débrouille pour ne pas mourir de faim ,

Regardant le procureur

Messire , c'est quoi un champion militaire du comté ?

Se gratte la tête avec sa main droite qui arbore une magnifique bague sertie d'un diamant .

Citation :

L'accusation a appelé Allydou à la barre
Voici son témoignage :
*4 mois ! Voilà déjà 4 mois qu�elle attendait ce moment. Enfin à vrai dire, si elle voulait être bien honnête, c�est pas précisément CE moment qu�elle attendait, mais devrait s�en contenter pour l�instant.

Le moment où enfin elle allait pouvoir voir ce minable traitre et lâche devoir répondre de ses actes.

4 mois depuis qu�il avait, fort du courage que peut donner un galon militaire cousu sur une veste qu�il avait tôt fait de retourner pour servir son intérêt propre, pris la mairie Trémouilloise en sortant le maire Zutalors, par la force.

Et voilà que cet immonde homme qui n�a d�humain que le genre, avait enfin trouvé le chemin du Poitou, se pensant à l�abri du souvenir.

Ce n�est pourtant pas un nouveau nom qui allait faire oublier son acte.

Aussi, bien qu�elle n�en ait pas vraiment besoin, mais par souci du juste détail, elle part une nouvelle fois aux archives pour ressortir ses notes et se rend au Tribunal, salue comme il convient la Cour et s�approche de la barre.*


Votre Honneur, cher Maître,

Je nous replace dans le contexte, si vous me le permettez.
Nous sommes le 4 juillet 1458, c�est un dimanche et il est déjà tard, dans les 22h environ.
Malgré la période d�élections municipales, le temps est calme et la nuit commence.
Le maire en poste se porte candidat pour un nouveau mandat. Face à lui, Anggel aussi connu maintenant sous le nom de Daggone.
Ce dernier, l�accusé, ayant sans nul doute eu bien trop peur d�attendre le résultat des urnes, a fomenté un mauvais coup dont seuls les enfants du Sans Nom sont capables : prendre la mairie par la force militaire.

Nous n�avons pu que le constater, impuissants, qu�aux va et vient incessants de la mairie jusqu�au marché, où il avait décidé d�organiser une brocante nocturne en cassant les prix.

J�ai moi-même intercepté quelques sacs de farine. J�ai laissé les reçus d�achat au Conseil Comtal mais je vous les présenterai plus tard si vous le demandez.
Le Comte Davor peut également fournir un témoignage car nous l'avons réveillé en urgence pour faire appel à lui, du moins à ses finances, pour reprendre quelques biens bradés :
- 9 poissons à 7 écus
- 10 sacs de blé à 10 écus
- 10 sacs de maïs à 2,50 écus
- 5 bouteilles de lait à 7,50 écus
- 10 stères de bois à 2 écus

Une fois que le traitre a eu fini de vider la mairie pour mieux se remplir les poches, il est sorti discrètement des bureaux municipaux, a jeté la clé dans le cours d�eau à proximité, quelques heures plus tard.

Non content de fuir par les bois, il a cru bon pouvoir passer inaperçu en se faisant appeler depuis Daggone.

Il a trahi une ville, pour le simple fait que ses habitants ne semblaient pas porter assez d�espoirs en lui pour l�élire maire.

Ne laissez pas la honte sur La Trémouille plus longtemps en ne punissant pas ses actes comme il se doit, Votre Honneur.


* Sans même un regard du coté de l�accusé, elle attend avec grande attention la suite et fin de ce procès.*

Zut est passé depuis quelques jours.

Et au cas ou ... Je suppose qu'elle ne l'a pas laissé derrière elle ...

Sheyitane :

Citation :

Dernier village où ce personnage a été recensé: La Flêche [Duché d'Anjou], aujourd'hui à 6h44.

(Pour mémoire : Daggone et Sheyitane arrivés ensemble à Angers aujourd'hui)

Témoignage de Zutalors :

Citation :

*Zut arrive un peu essouflé au tribunal.*

Madame la Juge,
Monsieur le Procureur,
Ma chère Ally,

Qu'apprends-je ce jour ? Cet infâme cancrelat a osé revenir au Poitou l'air de rien et est là maintenant ? Pourquoi ne se balance-t-il pas encore au bout d'une corde en place publique ? Pendu par les c*** ?

Ah oui, c'est vrai, il ne doit pas en avoir pour avoir fait ce qu'il a fait... Profiter de son statut de commandant pour piller une mairie et, comme l'a dit avec force détails la prévôte de l'époque qui a une bien meilleure mémoire que moi, se tirer ensuite en douce avec son âme damnée...

Non content de son méfait, il a, avec le courage qui le caractérise, pleurniché un peu puis disparu dans la nature avec la caisse de la mairie, mairie qui essayait seulement de se redresser du pillage précédent dont ils étaient aussi tous les deux les instigateurs...

S'il y a un semblant de justice dans ce pays, ils doivent être exécutés sur l'heure pour leurs trahisons multiples et répétées à tous les deux, trahisons non seulement vis à vis des habitants de La Trémouille, mais également de tout le Poitou et de son Ost...

De telles personnes ne méritent nullement de vivre et je ne vois même pas pourquoi le Poitou doit encore dépenser l'impôt de ses citoyens pour les juger, les condamner et les maintenir en prison... Le gibet et c'est encore trop bon pour eux !

Et, Madame la Juge, ne vous laissez pas influencer par ses dénégations et autres pleurnicheries, déjà à l'époque, c'était un pauvre malheureux que personne n'aimait... on se demande d'ailleurs bien pourquoi... Un caliméro avant la lettre en quelque sorte...

Sur ce, je reste à votre disposition si vous avez d'autres questions, mais notre prévôt est plus à même de vous répondre en s'aidant de ses registres que moi de ma mémoire.

*Zut va se rasseoir sans même daigner jeter un regard en direction du parasite de la société qui traîne dans la salle.*

Citation :

Votre Honneur,

Je ne sais de qui on se moque ici ! Voici une personne qui court de comté en duché, prétend qu'il ne connaît pas La Trémouille, qu'il n'est pas l'auteur de la trahison que l'on recherche, jure ses grands dieux n'être pour rien dans cette affaire, ajoute qu'il n'est pas riche alors qu'il arbore une bague sertie d'un diamant !
Que de vils mensonges ! J'écoute ici les témoins, notre prévôt, dame Allydou de Lisaran, et Zutalors, maire de La Trémouille, qui, eux, le reconnaissent formellement.
De plus, pour avoir été suivi par plusieurs espions, cet homme a comme par hasard, été très souvent vu en compagnie de Sheytane ou Sheyitane de Cohen, ou peu importe son nouveau nom, alias Alienor de Proisy, sa complice. Va-t-il nier cela aussi ? On va sûrement me répondre que cette dame n'existe plus, mais n'est-ce pas elle qui a fait appel pour son procès en première instance sous le nom d'Alienor de Proisy en fournissant les minutes de son procès et en indiquant clairement son nouveau nom à la Cour d'Appel ? Nous savons de source sûre qu'ils se sont vantés d'être des Lunes Pourpres en ouvrant ensemble une taverne en Limousin. Or, les Lunes Pourpres étaient déjà à l'origine d'un pillage de la mairie de La Trémouille et renseignés par qui ? Je vous le donne en mille ! Par les mêmes qui se sont vantés d'avoir participé à la prise du château du Limousin dans leur taverne !
En outre, je tiens à la disposition de la justice, un charmant tableau d'Alienor de Proisy en compagnie de son fiancé, peinture aimablement prêtée par le vicomte Jehan de Proisy, qui l'avait fait réaliser au moment des fiançailles de sa fille adoptive et où on reconnait bien l'accusé. Je dois ajouter que tous les Fortunat seraient aussi en mesure de reconnaître formellement en l'accusé le félon qui a pris la mairie de La Trémouille.
Alors, si ce ne sont pas des preuves que le sieur Daggone et le triste sire Anggel de la Noé ne font qu'un, je ne sais pas ce qu'il faut ! Devrais-je demander à Aristote lui-même de nous fournir des preuves ?
Allons, messire, cessez de mentir et acceptez le fait que vous êtes bien l'auteur d'une telle forfanterie.
Maintenant votre Honneur, que vous disposez de tous les éléments prouvant l'identité de cet individu, revenons sur les faits, je vous prie. La prise d'une mairie et cela, de la façon la plus lâche qui soit : à l'aide de son pouvoir militaire, le sieur Anggel/Daggone a envahi la mairie qu'il devait protéger, le soir de surcroît, pour éviter que les villageois harassés par leur labeur ne puissent réagir et se révolter rapidement. Quel courage ! Les caisses municipales ont été vidées et les pillards se sont enfuis lâchement, changeant de nom et d'apparence, poursuivis par le vicomte Jehan dès qu'il fut prévenu.
Il s'agit donc bien d'un acte prémédité, sans aucune circonstance atténuante, avec même au contraire des circonstances aggravantes, l'accusé étant responsable de la sécurité de la ville.

Aussi, Votre Honneur, je requiers le maximum pour cet individu : je ne serais pas contre une peine de mort, mais le fait d'entendre des lamentations et des gémissements en place publique au lieu de remords ou d'aveux sincères me couperait la digestion, je demanderai donc 10 jours de prison et une amende maximum.
Voilà, Votre Honneur.
Si le sieur Daggone/Anggel a quelque chose de sincère à ajouter pour sa défense, qu'il parle, mais ne nous laissons plus troubler par des mensonges !

Verdict : coupable (10 jours de prison et 1 écu d'amende)

Citation :

* Le juge Theudrik s'avança de nouveau vers son bureau, prêt à rendre son verdict.*

Affaire Daggone !
La première défense de l'accusé a été de prétendre ne pas être celui que beaucoup reconnaissaient formellement, parmi lesquelles des personnes dont la moralité ne saurait être mise en doute. Il avait cependant une deuxième chance de se défendre de manière plus convaincante s'il avait été réellement victime de l'injustice prétendue : je lui ai demandé par courrier de se défendre face au réquisitoire implacable de Maître Ducho, chance que toute victime d'une erreur judiciaire aurait saisie, ce qui n'a pas été le cas. Ce refus de se défendre a renforcé mon intime conviction : je déclare donc l'accusé Anggel/Daggone coupable des faits de haute trahison qui lui sont reprochés. La peine de mort eût été le bon châtiment pour une faute si lourde, mais le doute, si improbable soit-il, profitera à l'accusé. Il semble que celui-ci ait bien caché la fortune qu'il a dérobée et ne peut payer de forte amende, soit, je le condamne donc à une peine de 10 jours de prison seulement et au versement d'un écu symbolique.
Que ce séjour dans les geôles du Royaume lui fasse comprendre qu'on ne bafoue pas aussi facilement la confiance et l'honneur que le Poitou lui avait accordés en le nommant commandant de sa ville. Que l'on transmette cet ordre d'arrêt dans tout le Royaume et qu'on jette aux fers ce félon ! Justice est faite !

*Le maillet fit résonner le heurtoir. Justice était faite, certes, mais en partie seulement : le juge regrettait que le condamné ne fût hélas pas dans les geôles poitevines où on aurait pu le soumettre à la question pour retrouver quelque partie de son larcin. *