De l'autre côté de la forêt, une petite chapelle...

L'intendante du Domaine avait reçu consigne de préparer la chapelle pour l'anoblissement prévu. La cérémonie devait être parfaite, elle connaissait le Vicomte assez maintenant pour savoir qu'il espérait cet évènement inoubliable dans la mémoire de ceux qui entreraient dans le petit cercle de ses vassaux. Elle n'avait jamais assisté à ce genre d'évènement et devait bien s'avouer qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de mettre en place. Elle avait cherché des informations et des peintures en représentant dans les différentes bibliothèques auxquelles elle avait accès, il y en avait peu, elle laissa donc libre court à son imagination en cherchant comment elle verrait une décoration et l'organisation de cette cérémonie.

Une première visite des lieux quelques jours plus tôt lui avait permis de définir où se placeraient les célébrés du jour ainsi que les tables de banquet, les fleurs, les chandeliers. L'endroit était atypique, le trône était atypique, il faudrait donc un décoration qui en sublimerait la beauté en n'enlevant rien à ce que mère nature avait offert.

Elle avait discuté avec Charibert des différents mets qu'il préparerait et l'avait aidé en cuisine, il l'avait précédée sur les lieux, pour terminer ses cuissons dans les cuisines. A son arrivée l'odeur embaumait déjà les lieux, à vue de nez les poulardes étaient cuites dans leurs bouillons, les gibiers étaient en train de finir de rôtir, les tourtes aussi rendaient leur odeur alléchante. Elle chercha Erwany des yeux et ne la voyant pas près de l'arbre se dit qu'elle devait aider Charibert en cuisine, elle se mit donc au travail sans tarder, sortant les tapis à disposer devant le trône que la nature avait improvisé, les chandelles qu'il lui faudrait allumer quelques minutes avant l'arrivée de tous, et les grands vases qui accueilleraient les fleurs que la jeune écuyère avait pris en charge dans la matinée. Elle ne mâcha pas ses efforts, le feu crépitait dans l'immense cheminée. Il lui restait à se rafraîchir et se changer dans la petite salle arrière puis à allumer les chandelles, ce qui fut fait un long moment plus tard, la jeune femme était fin prête, près de l'entrée pour accueillir les invités et les héros du jour.

On aurait pu commencer cette journée par " Il était une fois, une fée qui rencontra un magicien..." mais il n'en était rien.
C'était bien une journée semblable à une autre, sauf que celle-ci apporta un évènement important dans sa vie, un tournant différent de ce qu'elle aurait pu imaginer....

Au domaine de La Rose Noire, Clara se préparait ..troquant sa tenue de marin, pour quelque chose de plus féminin, de plus rouge, sa couleur préférée, ses cheveux noués par sa baguette d'argent, quelques mèches plus rebelles glissant sur son front.
Kiriell l'attendait , l'obervant dans ses moindres faits et gestes, appuyé contre le chambranle de la porte, elle sentait son regard sur elle, un regard tendre....mais insistant...."on y va..tu es prête?"
Esquissant un sourire, elle s'avança vers lui tout en lui murmurant..On y va...!

La journée promettait d'être belle et radieuse....et c'est ainsi, que bras dessus , bras dessous....ils avaient cheminé vers la forêt de Mervent.
MAis ce qu'elle vit la secoua au plus profond de ses entrailles....
Un chêne séculaire trônait dans sa pleine majesté, irradiant tout ceux qui l'approchait, imposant calme et respect.

Des souvenirs l’assaillirent, des rires, des pleurs, des confidences tant murmurées à l'écorce du grand Maître qui siégeait dans la propriété de feu son père. Il était devenu, au fil des années, son éternel confident...et en ce jour si important pour elle et Kiriell, il s'imposait à nouveau à ses yeux.

Elle marqua un temps d'arrêt, soufflée par l'émotion qui la gagnait...

Elle s'était levée tôt , encore plus que d'habitude mais uniquement parce que l énervement du à l'évènement l'empêchait de dormir . Elle alla donc à travers le domaine , cueillant des fleurs afin d en garnir le lieu de l anoblissement.

Elle su de suite qu'elle était au bon endroit quand ses narines se mirent a frémir aux délicats parfums de la cuisine de Charibert .

Elle entra

Bonjour Tellu , bonjour dame;.ou veux tu que je dépose ces fleurs ma Tellu?

elle était heureuse la gamine, elle préparait avec Tellu un anoblissement , son seigneur honorait deux personnes qui
s'en nul doute devaient être importantes à ses yeux et qui ne manquaient ni d'honneur ni de bonté. C'est du moins ce que supposait la tchote, elle avait pu constater ses qualité en tout cas chez la dame.

[un moment tant attendu]

Voilà des mois qu'ils en parlaient. Cela allait enfin arriver !
Après cette rencontre à Saumur où il 'avait retrouvé pour ne plus jamais la quitter, son ami datan lui avait fait l'immense honneur de la proposer comme sa vassal. Elle allait entrer dans la grande famille des nobles du Poitou et ses actions pour le comté durant toutes ses années allaient être enfin récompensées.
appuyé contre la porte de la chambre, il l'observait, la trouvant encore plus belle qu'a l'accoutumé, avec un regard à la fois subjugué par son charme, mais aussi rempli d’émotion de la savoir se préparer pour une telle occasion.
fier de sa promise, il observait chacun de ses gestes, mais commençait cela dit à s'impatienter pensant que les femmes étaient vraiment longues à se préparer.

on y va..tu es prête ?

Estimant que cela n'avait déjà que trop duré, il la pressa un peu sentant bien que sinon, ils ne seraient pas partit ce jour.
Elle s'approcha enfin, splendide dans sa tenue rouge puis lui murmura

on y va

Prenant le chemin de la forêt de Mervent, bras dessus, bras dessous, ils avançaient jusqu'à arriver enfin en ce lieu mythique chargé d'histoire, de l'histoire des grands du Poitou.
Ils s’arrêtèrent alors devant cet immense chêne, trônant majestueux à l'entrée, servant de porte et rappelant la grandeur du passé.
Clara semblait subjugué par ce chêne qui deviendra l'emblème de son blason.
Ému lui aussi, il sortit de son mantel un papier qu'il déplia afin d'en sortir son contenu.

Cet endroit est magnifique et sa beauté n'a d'égal que la tienne à mes yeux !
Nous sommes devant ce chêne majestueux qui sera l’emblème de ton blason mais accepte si tu le veux cette rose noire qui elle est l'emblème de ma famille, celle que tu épouseras je l'espère bientôt.

il lui tendit alors une rose d'un noir brillant, étincelant, à la fois envoutant, étrange, inquiétant mais admirablement beau.



puisse telle éclore comme notre amour et demeurer éternelle de beauté

il lui tendit ému en espérant qu'elle la porterait sur son cœur lors de cette cérémonie si importante qui marquera le début pour eux d'une nouvelle vie

Flamel avait reçu le pigeon d Anagor lui demandant d assister a son anoblissement ... il en était heureux pour lui tant de travail au sein du Poitou .... il enfila ses plus beaux atours et se rendit sur le lieux de la cérémonie .... il se plaça dans un coin ,la discrétion était son credo .... il attendit le début de l évènement

Citation :

Cet endroit est magnifique et sa beauté n'a d'égal que la tienne à mes yeux !
Nous sommes devant ce chêne majestueux qui sera l’emblème de ton blason mais accepte si tu le veux cette rose noire qui elle est l'emblème de ma famille, celle que tu épouseras je l'espère bientôt.

puisse telle éclore comme notre amour et demeurer éternelle de beauté

Clara pris fébrilement la rose entre ses doigts ... Un sourire naquit sur ses lèvres ....un sentiment de fierté gonfla son cœur ! Et d'un geste décidé, Lafee, la posa sur son cœur, la ou était sa place...à jamais sienne pour la vie.

La vieille avait troqué son éternel robe noir et rouge contre une robe beige convenant mieux à l'occasion !
Pour rien au monde, l'aïeule de Niort, n'aurait voulu voulu raté ce grand évènement dans la vie de son vieux compagnon de route et c'est un peu essoufflée qu'elle arriva au pied de l'arbre séculaire. Elle y déposa sa canne pour faire bonne contenance et observa discrètement alentours.

n'ayant pas eu le temps de lire plus tôt la missive d Anagor lui demandant de se joindre a la ceremonie Dame Titefée sortit son pain du four et se fit belle pour voir la fierté de son nouvel ami cela lui pris tout de même un certain temps:)))


serais je arrivée trop tard? la salle semble bien calme !

fatiguée de sa course et de ses journées bien remplis Dame Titefée s octroya un peu de repos dans une petite salle adjacente qui sais? peut etre s etait elle trompée sur le lieu et l heure:)
elle s 'assoupie heureuse d avoir des amis dans sa belle ville de Niort

Comment aurait-il pu décrire l'état d'esprit dans lequel il se trouvait ?
Sentiment étrange et mitigé lorsqu'au petit matin , alors que la lune s'effaçait dans un halo pâle et émouvant, faisant sa révérence aux premières lueurs de l'aube, le souvenir de sa rencontre proche avec Clara remplaça les songes indefinissables de la nuit.

Il s'était frotté les yeux et le visage, comme pour effacer une point d'appréhension qui naissait, puis chercha du regard, dans la pénombre de la pièce , le lit d'Arthur sous la petite lucarne. S'approchant, il l'observa dans son sommeil , les boucles blondes de l'enfant faiblement éclairés par l'aurore de cette journée d'été qui s'annonçait prometteuse.
Il avait préparé son Fils pour les retrouvailles avec sa mère, lui avait parlé de la journée à venir. Mais comment réagirait l'enfant à cette rencontre ? Arthie était un garçon plein d'entrain, aimant la vie , joueur et curieux de tout, et Ed misait sur son caractère enjoué pour que l'approche se passe de la façon la plus naturelle du monde.
Et lui ? Comment vivrait-il ses retrouvailles avec Clara ? Une première rencontre en taverne s'était soldé par un échec, Lafée à peine passé la porte, s'étant montré plus susceptible que jamais , elle était effectivement tombé là , comme un cheveux sur la soupe , créant une gène palpable qui l'avait fait fuire elle même au bout d'un très court instant .
Et puis peut de temps plus tard , Arthie était tombé malade, Ed , par chance avait, suivant les conseils d'un ami entrepris le voyage de la dernière chance , celui qui long et pénible, car plombé par une chape de peur panique de perdre son Fils , l'avait conduit sur des terres inconnues ... Tout là-bas lui avait redonné espoir, à commencer par la lumière que dégageait les vastes landes de sable, et cette quiettude emprunte de beauté des paysages pourtant plats et monotones. Le désert à perte de vue , et au milieu, un ilôt de verdure, une peuplade à la peau sombre comme la nuit, avec des pouvoirs étranges , usant de la médecine comme nul autre pareil...

Aujourd'hui Arthie était sauvé, et ils arrivaient ensemble pour la cérémonie d'Anoblissement .
C'est avec beaucoup de joie qu'il avait reçu l'invite de sa filleule et grande amie Lafa , suivit par celle de Lafée et pour le moment, une effeverscence étrange et un peu grisante l'avait gagné. Il était content et honoré d'être là , quant à savoir commant la journée se passerait ?

Sereinement il s'avança auprès du groupe qui s'était formé sous le grand chêne, sa main rassurante posé sur l'épaule d'Arthie qui serait entre ses doigts, deux rouleaux , chacun des vélins portant un ruban de couleur. Rouge pour celui destiné à sa mère, blanc pour celui de Lafa ....

Les convenances auraient exigés qu'il se présentèrent auprès de leur hôte pour le saluer en premier , mais Arthie avait repéré sa maman , toute de rouge vêtu, alors il leva les yeux vers son père pour chercher son approbation .

" Va Arthie, fait comme je t'ai dit , elle t'attends depuis si longtemps , cela se passera très bien, tu lui auras manqué"

Edémias relacha sa pression sur l'épaule, et pris doucement le feuillet destiné à Lafa des mains de l'enfant.

" Je te le garde pour plus tard , va saluer ta maman, je ne serais pas loin, je salue les autres et te rejoindrais "

Un sourire encourgeant fini par disciper les dernières hésitations d'Arthur qui s'avança vers la femme en rouge , doucement, la regardant de ses grands yeux graves et brillants . Ed avait préféreé rester en retrait, afin que ses retrouvailles soit un instant à eux seuls.

Quant à lui , il s'approcha doucement de son amie, ne cachant pas sa joie de la revoir, et sans plus de cérémonie, malgré la présence de Cy et des autres, il passa son bras autour des épaules de sa sénéch' pour l'attirer dans ses bras et l'embrasser longuement et avec douceur sur une joue..

" Tu m'as manqué ..."

Rien d'autre , juste ses trois mots , prononcé d'une voix chaude et joviale. La revoir lui faisait plaisir, et il ne s'en cacherait pas, elle avait réussi un tour de force en le faisant réapparaitre en publique, le sortant de son ermitage ....

C’’est une brune fatiguée, plus que jamais, qui arrive sur le dos de Passivite, qui elle pourtant se porte comme un charme. L’animal semble plus résistant que l’homme, ou au moins, que la femme.
Le périple jusqu’en Alençon n’a laissé sur la jument aucune séquelles et elle trottine lentement à travers la forêt de Mervent, en direction du relais de chasse.

Ce matin là, en se préparant, elle souriait toute seule devant le miroir de sa chambre à Maillezais... Le choix de la tenue, d’habitude, lui importait peu. A quoi bon être coquette, une robe à elle seule ne peut changer le caractère d’une personne, si ? Non !

Donc non, ce n’est pas pour faire la belle, mais bien dans l’idée du clin d’œil à Lafa, qu’elle enfile sa joliiiie robe bleue, En souvenir amusé d’une journée d’essayage avec son amie.

Même si depuis son retour, il y a quelques jours, ses sorties se sont faites rares, Ally ne veut manquer la joie d’être présente au moment ou son amie va –enfin- être récompensée de tout ce qu’elle a pu donner au Poitou en terme de travail et d’implication sans faille.

Elle saute à terre, noue les rênes autour d’un arbre et termine les quelques mètres à pied pour rejoindre, sourire aux lèvres, ses amis.

Politesse oblige, pour commencer, elle va saluer Datan, non sans faire un signe de la main à Lafa et Cy.

Bonjour Vicomte. Je vous remercie de me permettre d’être présente aujourd’hui, pour l'honneur que vous faites au Poitou en récompensant Lafa.

Poitevin depuis a peine près d un an, Johnston s avance en cette endroit rempli de gens connus de visage mais peu de voix.
Il voit son ami Anagor présent plus loin dans la salle et se dit qu il est au bon endroit.
Plusieurs niortais s y trouve et le blond maire les saluent tous de a tête ne voulant pas trop déranger.
Après s être incliner devant toute cette noblesse, John prend place près des autres niortais.

La vieille de Niort incline la tête courtoisement vers Datan

- Je vous ai tendu la main comme à beaucoup ici pour vos premiers pas et je crois que j'apprécierai qu'à votre tour vous me tendiez la votre afin que je puisse m'asseoir sur ce tabouret franchement trop bas !

Puis elle fait un petit signe de la main à Titfee

- Ma chère vous êtes fort élégante !

Enfin elle accueille avec un bon franc sourire le petit Johnston et regarde au loin l'arrivée d'Anagor.

Tout était près et s'était beau......

La gamine avait mit une belle robe pour l'occasion , un belle houppelande rouge , cadeau de sa mère lors de son dernier passage en Poitou.

Elle était fière d'assister à une telle cérémonie dans un lieu si majestueux.

Elle saluant poliment et avec son sourire joviale les "honorés" du jour, remerciant une fois encore Dame Fée et son futur époux et les autres par une révérence qui se voulait élégante , du moins l espérait elle.

Aux côtés de Charibert , elle vit arrivé son seigneur et resta bouche bée! Oh , elle l'avait déja vu bien mit mais en ce jour il lui semblait en parfait accord avec le lieu , aussi magistral! Elle lui rendit son salut d un signe de tête, les yeux pétillants et son éternel sourire.

Son regard fut attiré par un sieur qu'elle ne connaissait pas mais , par la ressemblance qu'il affichait , devait être le frère du futur époux de dame Fée. Celle- ci lui en avait parler lors de son escorte de retour à Poitiers mais la tchote avait oublié le sujet ... Haussant les épaules- quand on a la mémoire d'un piaf , on n y peut rien- elle revint à la cérémonie qui débutait.

Ça n’allait pas être possible de rester en arrière, Lafa l’avait vu et lui faisait signe de les rejoindre. Aaron sourit et s’exécuta de bonne grâce, on ne contrarie pas une femme, et surtout en un jour comme celui là, d'autant plus quand il s‘agit d‘une amie. Au passage il adressa un sourire et un salut de la tête à Allydou qu’il avait rencontrée lors des remises de médailles et à celui qui devait être Datan et qui discutait avec elle.

Il salua le Général bien sûr avant d’accorder tout son attention à la Sénéchal. Il avait appris à la connaitre durant la guerre mais depuis son arrivée en Poitou il avait découvert une femme qui s’investissait énormément pour son comté, en bien des façons, et à vrai dire ça l’avait impressionné, lui qui n’aimait pas la politique.

Merci de m’avoir invité, je ne t’ai pas encore félicitée il me semble, sache que je suis heureux pour toi.
*Puis avec un léger clin d’œil* j’espère encore pouvoir te tutoyer après ça.

Un sourire également en regardant Edémias qu’il n’avait pas croisé depuis des semaines
Je suis content de voir que tu vas bien et que tu es de retour.