Allégeances à la Comtesse Olivyaa

Aprés avoir prié son page d'aller lui chercher une étolle pour couvrir ses épaules, l'acceuil glaçial et l'hiver tardif lui aurait prit le coeur si elle ne partait pas du principe que pour avoir épousé l'un de leur resortissant et que ce funeste mariage eut conduit le Chieur à venir répendre ses méfaits en Limousins, ceux qui la dévisageaient si hargneusement aurait pu, au minimum, lui ériger une statut et l'orner de cierges, le Maréchal d'Armes reprit son attente souriante, détachée, presque éthérée comme toujours lorsqu'elle officie dans le cadre de ses héraldiques fonctions... Elle n'est plus vraiment la Chieuse, juste un héraut venu pour une tâche .

Le flot des invités, nobles ou non, allant croissant, la Malemort allait indiquer à la Comtesse qu'elle pouvait gagner son Trône quand Dame Magoo arriva... Soulagement du Maréchal, la Comtesse sortante allait prester son allégeance pour inaugurer la soirée et recevoir son fief de retraite, l'instant était presque aussi émouvant que l'allégeance présentée au Louvre et bouclait la boucle du mandat, aussi la chieuse, aprés s'être éclaircit la gorge prit la parole avec toute la portée que pouvaient lui donner ses fameux poumons comtaux.

La cérémonie d'allégeance à la Comtesse du Poitou va commencer. Je demande à Dame Magoo de s'avancer pour présenter son allégeance à Sa Grandeur Olivyaa, Comtesse Régnante du Poitou et recevoir, en suite, le fruit de son labeur, le symbole récompensant son service et son dévouement vis à vis du peuple Poitevin.

Le page réquisitionnée précédement s'avance alors, tenant sous un drap dissimulé l'écu aux armes du Vicomté choisit par la Comtesse sortante.

Olivyaa écoutait, émue, l'allégeance de la Comtesse Magoo, son amie, elle se resaisit, se redonna contenance et d'une voix qu'elle voulait le plus clair possible lui répondit

Magoo, je m'engage en retour à te porter protection et justice et subsistance.

L'échange réalisé, la maréchale déroules le contreseing pour en faire la lecture de sa doooouce voix avant que de la remettre à Dame

Nous, Nebisa de Malemort, Maréchal d'Armes Royal en charge du Comté du Poitou, à toutes et tous que la présente liront ou entendront, en l'absence du Roy d'Armes de France et par blanc seign, faisons, par la présente, savoir, que conformément aux statuts et coutumes héraldiques, nous validons et contresignons la demande de fief de retraite de la Comtesse Magoo.

Que ce fief est la Vicomté de Frontenay.

Qu'en conséquence, elle portera :



"De gueule aux neufs macles d'argent."

Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Fait le quatre fevrier de l'an MCDLVII en la chapelle de Saint Antoine le Petit.

Vicomtesse, recevez à présent vos armes, puissiez vous les porter avec fierté et pérennité. Sachez également que je suis à vostre disposition pour les changements de partition et l'ajustement des blasons.

Bon... euh... Si vostre Grandeur veut bien regagner sa place et si la Vicomtesse veut bien regagner la salle... on va pouvoir poursuivre nan ?

Avant que de poursuivre, et parce que se connaissant, avec les troubles de la mémoire qu'elle connaissait en ce moment, le risque qu'elle laisse ce détail en latence n'était pas négligeable, la Maréchale glisse à Dame Magoo...

Vicomtesse, pour vos nouvelles armes, je suis à vostre disposition, dans les locaux de la hérauderie poitevine, ou en chapelle Sainct Antoyne, il suffira de me faire passer les armes de vos différents fiefs et je vous livrerez plusieurs propositions, vous pourez ainsi choisir, avec vostre époux, la partition qui vous agréera.

Ceci étant, elle se tourne vers la Comtesse régnante puis vers la salle...

Je déclarer à présent cette cérémonie d'allégeance à la Comtesse Olivyaa, Comtesse régnante du Poitou ouverte. Que s'avance à présent la noblesse poitevine pour prester à sa nouvelle suzeraine ses devoirs d'allégeance et recevoir en retour l'assurance de son lien vassalique de la part de la Comtesse.

Je demanderai aux nobles de bien vouloir s'avancer un à la fois et d'attendre que la Comtesse est accepté et répondu à l'allégeance, que le noble se soit en suite retiré pour prendre la suite.

Je vous remercie et laisse la place au premier des représentants de la noblesse qui voudra se présenter.

Et la Chieuse comtale de gagner son pupitre, la liste des nobles sous les yeux, prête à faire le pointage usuel des nobles étant passés sous ses yeux.

Icie avait chuchoté à Cristof

Nous sommes tres inquiets, cette pauvre chérie nous donne bien du souci. Mais elle lutte, elle fuit la Grande Mechante, comme elle l'appelle. Et elle y met tout son coeur innocent. Puisse Aristote l'entendre!

La voix d'Icie tremblait et tentait de maitriser un flot d'émotion qui n'était guere de mise. Elle serra un peu plus fort le bras de son époux.
Elle le savait triste, il adorait sa "princesse".

Mais le herault ouvrait enfin la cérémonie des allégeances et Icie s'avança devant le trône autant pour se contenir que pour répondre à son devoir comme elle l'avait toujours fait. Son époux lui sourit en une priere muette.


Elle posa un genoux à terre, portant son épée devant elle pour la presenter droite

Nous, Icie de Plantagenêt, an notre nom et celui de notre famille, prestons serment au digne representant du Poitou, Sa Grandeur Olivyaa.
Nous lui jurons obsequium, auxilium et consilium.
Que son chemin guide le Poitou.

Répondant à la Comtesse, d'une voix aussi claire que possible

Comtesse, vous avez plusieurs fois prouvé votre attachement et votre fidélité au Poitou aussi j'accepte donc votre hommage, et vous promets protection et justice en retour.

Quelques secondes plus tard, les époux Garion s'avancent dignement, se lâchant la main quelques secondes avant d'arriver assez près pour que l'on remarque ce geste.

Le seigneur d'Erguenault arrivé à hauteur de Nebisa salue encore d'une élégante révérence la comtesse de Ségur.

Quelques pas plus tard il dégaine Sobrié avec lenteur, tout juste aiguisée et polie, et l'abaisse au sol.
-Votre grandeur Olivyaa de Fontenoy.
Il pose un genou à terre devant sa comtesse.
-Nous, Cyphus Garion, seigneur d'Erguenault renouvelons notre allégeance à notre comté et à son légitime représentant parmi les... femmes.
Il sourit à son interlocutrice, levant les yeux vers elle.
-En conséquence nous vous jurons devant Aristote fidélité, aide et conseil. Que notre lame animée par notre bras et votre volonté impose votre honneur et votre puissance au regard du monde.
L'intendant se relève et rengaine fermement son épée.

Après que son mari eu terminé son allocution, Sexybabyphat s'avança à son tour et montra beaucoup de fierté envers Cyphus.

Elle alla en direction de la comtesse de Ségur, Nebisa, et s'inclina devant elle en faisant une gracieuse révérence.

Dame d'Erguenault s'agenouilla devant la comtesse Olivyaa et posa son épée au sol.

-Votre Grandeur, comtesse de Fontenay, nous, Sexybabyphat Garion, dame d'Erguenault, vous jurons fidélité, aide et conseil pour le Poitou.

Elle se leva et rengaina son épée puis fit un sourire radieux à celle-ci puis se placa face à elle tout près de son époux.

Un pigeon aux plumes ébouriffées par un long voyage volète au dessus de la tête des gardes protégeant l'entrée de la salle du trône et dépose un parchemin roulé au pieds du Hérault en fonction.

Citation :

A sa grandeur Olivyaa, Comtesse du Poitou, respecteuses salutations.

Etant actuellement en mission d'escorte en dehors du Poitou, j'ai grand regret de ne pouvoir vous présenter cet hommage et allégeance en personne, mais aurai honneur à le renouveler en vostre présence dès mon retour. En attendant ce jour, je prends la liberté de vous assurer de ma loyauté par écrit :

Citation :

Moi Abaelle de Verrières, Baronne de Rochefort, preste par ce document allégeance à Olivyaa, Comtesse du Poitou par la volonté du peuple poitevin, et à travers sa personne au comté du Poitou et à son gouvernement légitime.

Je lui promet respect et obéissance, et continuerai à mettre mon savoir et mon épée à son service, tant qu'Aristote me prestera vie.


Fait à Fécamp, ce septième jour de mars de l'an de grâce 1457.

Abaelle de Verrières
Baronne de Rochefort

Foutrepoilu ! La Champagne, c'est loin !

Voila ce qu'aurait pu se dire le pauvre pigeon envoyé par le Vicomte de Fontenay si seulement il était capable de penser de cette manière.

Il avait parcouru champs, routes, villes, sans s'arrêter, courageux volatile motivé par sa mission ... ou tout simplement, pauvre volatile envoyé à la sortie de l'hiver quand il n'y avait plus rien à manger sur les champs. Sinon, pas certain qu'il fût arrivé le zozio ...

Une fois arrivé au pigeonnier du Castel de Poitiers, un domestique dont c'était le boulot l'attrapa, délia la missive attachée à la patte et lui donna quelques onces de grain. Le trajet suivi par le courrier après cela, je ne saurais vous le dire, n'étant pas dans les couloirs du Castel à ce moment, mais une chose est sûre, c'est qu'il arriva dans la salle du trône et qu'il fut donné à la Comtesse.

Citation :

Sur les routes, Champagne, le sept mars mil-quatre-cent-cinquante-sept,


A Sa Grandeur Olivyaa de Fontenoy, Salut et Amitiés,


Loli, ça fait longtemps que je ne t'ai pas donné de mes nouvelles, en inversément. La faute au temps ... ce farceur ... toujours lui. Ce salaud qui fuit entre les doigts dès qu'on a besoin de lui. Je ne vais pas t'en parler plus, tu le connais tout autant que moi.

Ainsi, tu es devenue celle qui détermine la destinée du Poitou. Qui l'aurait cru ? Te souviens-tu de nos soirées en taverne dans notre vieux port ? Si quelqu'un était venu dire à ce moment-là que de nous quatre sortiraient une future Comtesse, un futur Comte et deux futurs multi conseillers comtaux, l'aurions nous cru ? Nous aurions sûrement ri, ça oui. En même temps, on avait pas besoin de ça pour rire.

Je serai bientôt de retour. Nous sommes en route vers le sud avec d'autres qui désirent aussi retrouver leurs domaines ou leurs amis. Quand arriverais-je ? Je ne le sais pas encore vu que cela dépend de pas mal de facteurs sur lesquels je n'ai pas prise mais j'espère que tu seras toujours sur le trône à ce moment-là, afin que je puisse te faire mon allégeance de vive voix.

Quant à la raison officielle pour laquelle je t'écris ce courrier, je l'écris ci dessous avec ma plus belle plume. Tu pourras montrer cette ligne, ou toute la lettre si tu le désires, je n'ai rien à cacher, à Dame Nebisa dont le courrier m'a même trouvé à Tournai en Flandres il y a quelques jours de cela.


Car nous, Maxime d'Alesme, Vicomte de Fontenay, renouvelons nostre allégeance au Comté du Poitou en jurant à Sa Grandeur Olivyaa de Fontenoy, Fidélité, Conseil et Aide armée si cela était nécessaire.

Qu'il soit su de tous que notre épée sera là si elle le désire et que ses demandes recevront toujours bonne réception de notre part.


Voila ma Loli, je te laisse ici car nous devons reprendre la route bientôt.

Je te souhaite un bon règne. En cas de problèmes, tu sais que tu peux toujours compter sur moi, lien d'allégeance ou non.

A bientot Loli !

Mackx

Alors que Cyphus venait de prêter allégeance, Olivyaa reçut un message pour le moins surprenant venant de Mackx, elle se retint pour ne pas rire pendant qu'elle lisait la lettre... Sacré Mack... Le message était certes un peu hors du commun mais rien qui ne soit confidentiel, elle le roula et le tendit à Nebisa pour qu'elle puisse noter l'allégeance faite.

Puis elle s'adressa à Cyphus et sa femme

Commandant Cyphus, j'accepte votre hommage et vous promets protection et justice en retour.

Puissiez-vous continuer à servir votre Comté avec ce dévouement que nous vous connaissons au sein de notre armée.

Cyphus remercie la comtesse d'un sourire et prend la main de son épouse pour saluer à nouveau la comtesse d'une élégante inclinaison respectueuse avant de faire demi tour.
-Amour tu as été très bien, souffle-t-il à Sexybabyphat en reprenant leurs places.

Vicomte Baillant, j'ai de l'estime pour le travail que vous avez accompli pour notre glorieux Comté. Soyez sûr que je n'hésiterai pas à demander conseil, si le besoin s'en fait sentir.

J'accepte donc votre hommage et vous promets protection et justice.

Elle regardait Cyclope et Jehan qui s'approchaient l'un après l'autre et ne put s'empêcher de leur sourire

Commandant Cyclope, Seigneur Jehan, j'accepte vos hommages et vous promets protection, justice et subsistance en nos terres.