[Chapelle ardente] Sa Grandeur Toucoul, comte de Melle

xedar assit sur un chaise commença à entonner tout bas une chanson.

Citation :: On m'appelle Toucoul du mulet blanc…
Yé vé zé yé vole au secours d'innocents!
Quand dans la campagne résonne la poudre,
Yé vé zé vole plou vite qué la foudre!
Mon épée est prête à servir,
L'ennemi n'a qu'à se tenir.
Dé chacun yé souis repecté,
dou paysan au chevalier…

On m'appelle Toucoul du mulet blanc…
Yé vé zé yé vole au secours d'innocents!
Cent fois ma tête fout mise à prix,
Mais yamais personne ne m'a prit.
Les soldats ne me font pas peur,
Yé pour moi la force et l'honneur.
La youstice guide mon bras,
Yamais rien ne l'arretera…

Lala lalalalala lalalala lala lala lalalalalalalala…

On m'appeeeeeeeeeeeeeeeeeeellllllllllllllllllle…
…TOUCOUL DU MULET BLANC!!

Phil qui tenait la main du lieutenant, sourit malgré la tristesse de le voir pour la première fois aussi mélancolique...
Elle le regarda tendrement puis ferma les yeux et écouta la voix émue de son cher et tendre.

Aballe était restée prostrée devant le catafalque, saluant à peine d'un pâle sourire son amie Icie.

Un chant familier arriva à ses oreilles, la ramenant à la réalité.

Citation :: On m'appelle Toucoul du mulet blanc…
Yé vé zé yé vole...

...au secours d'innocents !
Se prit-elle à fredonner.

Elle adressa un sourire au chanteur et à sa charmante compagne, et sortant de sa torpeur, termina la chanson avec eux.

Vous avez raison chers amis ! C'est ainsi, et non avec des lamentations qu'il faut accompagner le comte dans son dernier voyage. C'est avec des tournées de bière et non de larmes qu'il aurait aimé être salué. Grand merci de me l'avoir rappelé.

Le coeur plus léger, elle se dirigea vers la porte de la chapelle. Il devait bien se trouver quelques amis à l'auberge, en train de lever leur chope à la santé de leur ami.

Le jeune diplomate pénétra dans la chapelle afin de se recueillir quelques instants. Il salua la Comtesse de Salbart ainsi que la Baronne de Pouzauges et commença une petite prière pour l'âme du défunt

Citation :: Je crois en Dieu, le Très-Haut tout Puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l' univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

Invité

Thomas arriva dans la chapelle. Il regarda les vitraux autour de lui. La chapelle était d'une beauté a coupé le souffle. Il s'agenouilla prêt du cercueil de Toucoul. Il soupira et chuchota et prière. Puis il s'adressa au noble défunt tous en chuchotant.

- Bonjour sire. Je suis Thomas. Vous ne me connaissait pas mais moi je vous connait. On m'a toujours dit qu'on connait les personnes en jugeant leurs actes plutôt que par leurs paroles. D'après ce que je sait vous êtes un grand homme. Je crois qu'au plus profond de moi je rêve de vous ressembler. Car vous avez su protéger vos amis tous en fessant ce qui vous semblais juste. Force respect et noblesse pour moi n'ont aucune valeur. Mais c'est grâce a cela qu'on peut protéger ses amis, donc il faudrait que je les acquièrent. Si un jour je vous arrive, ne serai se qu'a votre cheville, j'en serait heureux et fier. J'aurai préféré vous connaitre de votre vivant, mais si le Très Haut vous a rappelez a ses cotés, c'est qu'il avait besoin de vous l'a haut. Que votre cœur partent en paix pour ce long voyage. Bonne chance dans vos future mission auprès du Très Haut.

Thomas se releva et alla s'assoir sur un banc non loin.

Quentinx s'avança, se signa

Adieu Toucoul, tu était un grand homme

je retiendrais quelques-unes de tes phrases datant de la Grande Guerre de l'Ouest telles que

"Breton couillu, Breton pendu"

dont tu avais fais une autre adaptation

"Angevin couillu, Angevin pendu"

Quentinx souriait et sortit un parchemin de sa besace

j'aimerais que tu partes avec cela, ça te rappellera de bon souvenir

Il déroula son parchemin :

Citation :: Message du maire Toucoul :
Panneau d'affichage d'Angers la Belle

Mercredi 15 octobre

Le Duc a toujours raison
Le Maire a toujours raison
Le DucMaire a toujours toujours raison

Pas de chichis, que la populace m'appelle Douc.

Adieu mon ami, le Poitou est bien triste ce soir
j'aurais aimé guerroyer une fois de plus à tes cotés...
Adieu !

Avant de se rendre en Salle du trône pour la rituelle cérémonie d'allégeance la Baronne désirait se recueillir quelques instants devant la dépouille du Comte de Melle.

Les traits tirés, le regard sombre, elle etait rentrée visiblement marqué de son voyage en Berry.
Le deuil qui avait frappé son neveu l'accablait, il n'y a pas de plus grande injustice que la perte d'un enfant.
Elle le savait bien, elle dont le ventre restait désespérement vide, elle qui avait tant de fois vu ses espoirs d'enfanter réduits à néant.

Et puis il y avait Cubitus dont l'état de santé déclinait de jour en jour... Elle sentait l'odeur insidieuse et écoeurante de la mort roder autour d'eux.
Même si elle refusait de l'admettre, elle savait au fond d'elle qu'elle devait se preparer à l'insupportable, à l'inacceptable, à la plus insoutenable des douleurs.

Aujourd'hui c'etait au Comte de Melle qu'elle venait dire aurevoir.
Les yeux rivés sur le catafalque, elle tenta de se remémorer les quelques contacts qu'elle avait eu avec lui.
Elle ne connaissait pas ou trés peu Toucoul. Croisé à Bazas, croisé à Poitiers... quelques mots echangés tout au plus.
Mais ce dont elle se souvenait c'etait son humour, son sens de la formule.
C'est cela qu'elle était venue saluer, c'est cela qui allait le plus lui manquer.

Elle esquissa un sourire au souvenir du mulet blanc, se signa, puis tourna les talons en direction de la salle de cérémonie.

Néo Poitevin Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 13/07/2007

Mck souhaitait se recueillir sur la dépouille de Toucoul. Elle qui l'avait tant détestée à angers quand il avait pris le château et la mairie. Qui avait appris à le respecter pour ce qu'il avait accompli, car même ci pour un angevin cela était haissable, cela n'en restait pas moins qu'un énorme prouesse de lui et de son armée. Elle qui avait croisé le fers avec lui après un fâcheux malentendu, et qui en gardait encore séquelle d'une magnifique cicatrice sur le ventre. C'est étrange comme quelqu'un que l'on ne connait pas peut croiser sans cesse notre vie. Après avoir demandé permission elle s'approcha de la dépouille du comte, elle lui devait cet honneur, par respect pour qui il était et pour l'amitié qui le liait à Sarmite. Elle posa le genou à terre et murmura quelques mots.

Cher comte, je ne connais de vous que votre lame, j'aurais tant aimé connaître autre chose d'un homme qui est tant aimé et respecté des siens. ^Vous laisserez une trace indélébile à tous les endroits que vous avez traversé j'en suis certaine. Ironie étrange que de voir une angevine vous faire un dernier hommage, mais je trouvais cet hommage important. Je sais votre vassal meutri de votre mort, et je puis vous assurer de rester chaque jour à ses côtés pour l'aider à panser sa douleur. Qu'aristote prenne grand soin de vous Comte Toucoul.

Elle fit un prière et se signa, puis se releva sobrement saluant les quelques personnes qu'elle connaissait.

Poitevin Pure Souche Nombre de messages : 697 Date d'inscription : 14/10/2006

Théodebert s'approcha à son tour de la dépouille de l'ancien Comte. Il l'avait quelquefois croisé sur les champs de bataille ou bien en taverne et détenait de lui une chanson qui n'était plus chantée depuis bien longtemps en Poitou. C'est Sieurpierre de Montmorreau qui l'avait transmise au futur Seigneur de Chadignac , un soir en taverne à Thouars. Celle là je ne la chanterai pas ici se dit il...
Les rencontres avec le vieux Comte n'avaient pas été nombreuses mais le commandant appréciait cet homme à la fois notable de Saintes, noble du Poitou et vaillant chef de guerre.

Théodebert dit ensuite :

Qu'Aristote te garde, Toucoul et à bientôt dans l'autre monde...

Poitevin Pure Souche Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 03/02/2006

Sarmite avait tant cherché, usé des plumes et des bougies pour n'arriver à rien .

"Yaketiyak, mon vieux Touc, mon premier suzerain. mon étoile du muletier, j'ai fait couler des litres en ton honneur en rouergue mais cela n'assèchera jamais la poussières des chemins que nous avons parcourus.
Mais ce n'est pas un raison pour pas essayer.

Tu as été partout mais tout le temps Poitou,
Tu as été grand, tu as été fier mais jamais trop
Car toujours humble et chantant, en tout point beau.

Ami d'armes, ami de comptoirs,
ami de route, de déroute et de biroute,
Que la sainte Boulasse t'accueille en sa taverne.
Et si tu y penses
Réserves nous une place à tes cotés.

Adieu, Blanc Muletier.

le seigneur avait buté sur quelques mots mais son esprit était confus et les mots seraient toujours insuffisants à exprimer son amour et sa peine.

Il retourna vers le monde en saluant vaguement les amis qu'il parvenait à distinguer. Trop de poussières pour ses yeux, c'est sûr !

Poitevin Intégré Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 17/11/2007

Quand il arriva dans la chapelle c'est sans surprise qu'il y découvrit foule.
Les amis, les proches ou d'illustres inconnus avaient afflué en nombre pour saluer la mémoire de Sa Grandeur, tout comme lui.
Il récita une prière et alluma un cierge comme cela se faisait de coutume et ne put s'empêcher de penser que trop de gens disparaissaient en ce moment.

Il se recueillit un instant avant de s'en repartir comme il était venu, de nulle part, tel l'inconnu qu'il était.

Léoïa avait mit du temps avant d'aller se recueillir auprès du Comte de Melle.
Elle avait estimé que les plus proches de ce grand homme avaient la parole avant elle.
Quand elle avait appris la triste nouvelle, c'est en courant que Léoïa avait trouvé Thomas, le détenteur du cadastre Pictavien, le seul qui pouvait l'aider à passer au-delà de ce que lui avait toujours refusé le Comte de l'époque, l'honneur de sa promesse.
Elle s'en voulait énormément de ne pas avoir fait ça plus tôt. Finalement certaines règles ne sont-elles pas faites pour être contournées..?

Finalement, assise devant la chapelle, elle vit défiler bon nombre de personnes avant de décider qu'elle pouvait maintenant entrer à son tour.

Le visage pâle, la démarche lente, elle ne put retenir les larmes devant la dépouille de Toucoul. Elle n'estimait pas faire partie de ses proches proches, mais elle avait eu l'occasion de le côtoyer à plusieurs reprises, et avait eu le plaisir de le connaitre au moins un peu. Elle avait même pénétré l'antre de sainte boulasse une nuit pour payer une tournée en sa faveur...
Sans nul doute, il faisait partie des personnes qui ont marqué sa vie.

Elle dessina un sourire sur son visage et dit d'une voix douce en le regardant :

- Tu as ta place dans nos coeurs, tu as ta place dans nos vies, tu as ta place auprès d'Aristote...maintenant tu as aussi ta place à Poitiers, la Place du Mulet Blanc.

Gauvhin arriva de son lieu de retraite, après maintes fois avoir voulu sortir sans succès, il réussi pour aller rendre un dernier hommage à son ami Toucoul.

Voyant du monde il s’approcha du lieu de recueillement, y brula un cierge et pria pour l’âme de messire Toucoul qu'il veille sur le Poitou de là haut.

» Sa Grandeur Haverocq, Comte de Montaigu
» De l'autre côté de la forêt, une petite chapelle...
» [Classé]10/05/1454 - Faooeit - Brigandage
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