[Comté] Île de Ré - Xavix

L'Île de Ré
(en poitevin Ile de Rét)

.... .... ....


I. HÉRALDISME
Fief Comtal

Blasonnement:"Parti, au premier de gueules à trois fleurs de lys d'or, au deuxième d'argent à la bande abaissée du premier accompagnée de deux aigles du même."

Seigneur actuel: Xavix = Carmena

Ancien(s) seigneur(s): Olivyaa

Seigneuries RRs Octroyées:


Seigneuries Historiques Mouvantes du fief:
- Rivedoux
- Les Bénatières
- La Grenetière
- Clerjotte


II. PRESENTATION
Ancien(s) nom(s) : Faisant partie du domaine de la tribu gauloise des Lémovices, ceux-ci la désigneront plus tard sous le nom latin de Arica Insula. dans leurs « itinéraires maritimes », mais la signification de ce nom demeure inconnue.
Une cosmographie grecque du VIIe siècle nomme l'île sous le nom de Ratis, elle est nommée par la suite Insula Réa, Île de Rhé.
J.M. Cassagne et M. Korsak considèrent que Ré signifie « l'île aux fougères ».

Rang Historique : Baronnie dès le XVe s.

Situation géographique: ïle située en face de La Rochelle.



Étendue du Fief :

III.HISTORIQUE

• Il y a plus de 5000 ans, lors de la montée des eaux après la quatrième période glaciaire, l’île de Ré se détacha du continent, elle se composait alors de quatre îles correspondant aux zones géographiques des villages actuels : Les portes, Ars, Loix et Ré. Lentement, ces quatre îlots se sont rattachés pour former l’île telle que nous la connaissons. Au VIII siècle, sans doute, le travail de la nature aidée de la main de l’homme, les îles des Portes et Ars se rejoignirent puis , à force de digues et de création de marais salants, Ars fut réuni avec l’île de Saint-Martin au XVIIe siècle. Enfin, ce n’est qu’au XVIIIe siècle que Loix rejoignit Ré et donna à L’ île cette forme d’hippocampe.
  
• La présence humaine sur l’île remonterait à quelques milliers d’années, comme en atteste un silex de l'époque protohistorique. Mais elle reste longtemps à l'écart de tout peuplement, même à l'époque gallo-romaine, où l'île de Ré, qui est alors un archipel composé de petites îles, est peu colonisée. D'aucuns pensent qu'à l’origine, Ré formait un archipel composé d'au moins trois îles, deux petites : une au nord, l’Isle de Loix constitué par le village de Loix, une à l’ouest, l’Isle d'Ars formée par les villages d’Ars, Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes, la plus grande et la plus proche du continent, l’Isle de Ré regroupant les communes actuelles de Rivedoux-Plage, Sainte-Marie-de-Ré, La Flotte, Saint-Martin-de-Ré, Le Bois-Plage et La Couarde-sur-Mer.
  Cet archipel faisait alors partie du domaine de la tribu gauloise des Lémovices, par lesquels la plus grande île, l’Isle de Ré, prit plus tard le nom latin de Arica Insula. Ce nom s'imposa par la suite à l'ensemble de l'archipel rétais.Mais certains historiens, à la suite du docteur Kemmerer, supposent que l'île de Ré était rattachée au continent à l'époque antique. En effet, alors qu'un certain nombre de vestiges de l'occupation romaine ont pu être retrouvés, ainsi que quelques fragments épars d'origine celte, aucun document de l'époque romaine ne mentionne son insularité. Ptolémée, géographe égyptien, parle d'un promontoire, et non d'une île, à cet endroit. La séparation du continent serait alors due à un violent tremblement de terre qui aurait secoué la région à une époque tardive de l'Antiquité gallo-romain
  
• En 848, l’île est pillée par le chef viking Hasting.
  
• Au VIII siècle, les Rétais gallo-romains aidèrent le duc d’Aquitaine à abattre les sarrasins lors de la bataille de Saint-Martin de Tours. Le duc passa à la fin de sa vie sur l’île et y fonda la ville commémorative de Saint-Martin.
  
• Les Mauléon, seigneurie du bas Poitou, héritèrent de l’île de Ré en 1137. Ils fondèrent alors une seigneurie presque indépendante de la souveraineté française lointaine, on recherche toujours un château dit « des Mauléon » sur la commune de La Flotte. L'ïle de Ré connaît son premier essor au Moyen Age : un moine cistercien Isaac de Stella, vient quérir auprès du seigneur en place, Eble de Mauléon, une terre pour bâtir une abbaye. Il reçoit ainsi le lieu-dit "Le breuil du Châtelier" et l'abbaye est construite entre 1152 et 1156. Les moines cisterciens fondèrent au XIIe siècle l’une des plus grandes abbayes du centre ouest de la France : l’abbaye des Chateliers. Son implantation fut déterminante pour le développement de Ré. Aidé des cisterciens, les Mauléon défrichèrent l’île et y implantèrent les prémices de l’agriculture.
  
• L'ile du vin et du sel
  Au début du Moyen Âge, Ré demeure très peu habitée, mais la mise en valeur de ses terres et surtout l'exploitation des marais salants au cours de l'époque médiévale génèrent un peuplement de l’île qui s'effectue progressivement. Au milieu du Moyen Âge, des villages sont créés un peu partout, autour de leurs églises paroissiales, et toute une vie rurale est déjà bien organisée. L'île de Ré compte alors probablement entre 8 000 et 10 000 habitants.
  Avec le XIIème siècle vient le temps où l'histoire de l'Ile de Ré, commence à être mieux connue et également le temps où l'Ile de Ré se transforme profondément. Ré, entre le Moyen Age et la seconde moitié du XIXème siècle, pendant plus de 700 ans nous apparaît comme l'Ile du vin et du sel.L'histoire de la ville de la Rochelle et l'Ile de Ré resteront étroitement liées avec de frappants points de ressemblance, par exemple, la même année ou presque, le même seigneur crée à la Rochelle, une paroisse nouvelle, Saint-Barthélemy. La forêt céda par lambeaux devant les défricheurs et dès le milieu du XIIIème siècle, l'échange de vin contre le blé apparaît comme indispensable. A toutes les époques, des considérations sur le sel et le vin Rétais, objets de commerce et convoitise, se mêleront au récit des évènements politiques et guerriers. C'est une des clés pour l'explication de l'histoire Rétaise. En échange, les moines vont enseigner aux Rétais l'art de vigne et de l'extraction du sel qui permettront à l'île de Ré de se développer et de s'ouvrir au commerce avec le continent.
  
• Le pays, après 130 ans de règne des Mauléon, passa ensuite aux mains des seigneurs de Thouars de 1268 à 1398, en pleine guerre de religion dont Ré subit les conséquences.
  
• la prospérité de l’île de Ré commença en 1289 par la charte de Guy II de Thouars qui accordait des « privilèges ». Les insulaires se virent ainsi confier le droit de justice sur leur territoire, des exemptions de droits sur les récoltes et le commerce du vin, le droit d’épaves etc. L’activité économique fut ainsi largement aidée durant plus de huit siècles. La contrepartie était que les Rétais devaient assumer leur défense. Mais le rôle stratégique de l’île de Ré influença son histoire.
  En 1294, l’abbaye des Chateliers fut détruite par la flotte anglaise du roi Edouard I. En 1388 et 1457, les Anglais qui convoitait la Rochelle pillèrent de nouveau l’île de Ré.
  
• La guerre de Cent Ans est un nom inexact pour l'Ile de Ré qui subit plus de deux siècles de guerre entre 1242 et 1462 au moins.
  
• En 1397, Pierre II d'Amboise, 31e vicomte de Thouars devint seigneur de l'île de Ré, et le 21 juillet 1404, il promet de tenir ladite Ysle de Ré a foy et hommage du Roy Charles VI a cause du chastel de La Rochelle. Lui, et son successeur, Louis d'Amboise défendirent les habitants de l'île de Ré contre les invasions anglaises pendant la guerre de 100 ans.
  
• C'est en 1400 que la souveraineté des Seigneurs de l'île a du se plier aux règles de la Cour de France. Le chef-lieu de la Baronnie de Ré était alors Saint-Martin.
  
• En 1457, les anglais ennemis du royaume de France viennent sur mer en grand nombre de vaisseaux devant l'Ile de Ré, y descendant de force et par la puissance de leurs armes. Les habitants pour se sauver et racheter leur vie se mettent à rançon et promettent de payer 6200 écus d'or. ils n'en ont que 2200 comptant ; pour garantir le paiement du reste, certains se donnent en otages et les Anglais les emmènent dans leurs prisons, non sans qu'auparavant par acte notarié le reste des Rétais ne se soit engagé à les délivrer en payant la totalité de la rançon. Le temps passe et deux ans plus tard le père d'un des otage, habitant du Bois en Ré vient devant le lieutenant du gouverneur de la Rochelle pour obtenir de lui un ordre au notaire de délivrer une copie du contrat notarié et pour essayer de le faire exécuter.
  

IV.MONUMENTS

IV.a.Vestiges préhistoriques et antiques

• Gisements protohistoriques.
  

IV.b. Architecture civile

• Fortifications de Saint-Martin en Ré.
  Mentions de fortifications au Moyen Age.
  
• Hôpital Saint Julien (XVe s.)
  Un hôpital Saint-Julien est construit en 1440.
  
• manoir d'Hastrel (XVe s.)
  Manoir de la Seigneurie de Rivedoux créée en 1480.
  
• Ancienne abbaye, dénommée aussi ancien château des Seigneurs de Rhé ou ancien hôtel de Clerjotte (XV-XVIe s.)
  

IV.c. Architecture sacrée

• Église Saint-Martin dite Le Grand Fort (XVe s.)
  Premières mentions d'un chapelain dans la 2e moitié du 12e siècle. Eglise presqu'entièrement reconstruite au cours du 15e siècle
  
• Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Sainte-Marie-de-Ré (XIIe s.) :
  Paroisse mentionnée dans la 2e moitié 12e siècle ; en 1467, l'église était fortifiée et entourée d'un fossé.
  
• Prieuré Saint-Sauveur de Sainte-Marie-de-Ré (XIIIe s.)
  Selon la légende une chapelle aurait été fondée en 596 ; première mention d'un prieuré en 1236 ; détruit en 1575 .
  
• Abbaye de Cisterciens Notre-Dame de La Flotte en Ré (XIIe s.)
  Abbaye fondée entre 1156 et 1179 par Isaac de l'étoile et Jean de Trizay à la demande d'Elbe de Mauléon seigneur de Ré ; incendiée en 1294 ; probablement reconstruite au 14e siècle ; à nouveau incendiée en 1462.
  
• Église Paroissiale Sainte-Catherine de La Flotte en Ré (XVe s.)
  Première mention de l'église en 1402 ; partie antérieure droite et souche du clocher sans doute du 15e siècle.
  
• Prieuré Sainte-Eulalie de La Flotte en Ré (XIIIe s.)
  Mentionné en 1281 ; détruit avant 1610.
  
• Prieuré Saint-Blaise.
  Édifice construit sur les ruines d'un temple romain. Dépendait au 15e siècle de l'abbaye de Saint-Michel-en-l'Herm (Vendée) . Fortifié vers 1467.
  

Citation :

Sources
- Histoire de l'Île de Ré
- Baronnie de l'Île de Ré
- Île de Ré : page perso
- Wikipédia
- L'île de Ré, terre protestante Par Pascal Rambeaud.

Citation :

Historique du Fief :
- Octroyé le //, à Olivyaa, comme seigneurie de mérite par la Comtesse de Poitou Icie.
- Certificat de déshérence le 2 octobre 1459.
- Octroyé à Xavix le 24 septembre 1461 comme Comté de retraite.

Citation :

Nous, Stannis, en tant que héraut de la marche du Poitou, attestons après recherches que le fief de l'Île de Ré a bien rang de seigneurie, et dépend bien du Comté du Poitou. Nous nous portons également témoin de la validité des serments échangés ce jour entre Icie, Comtesse du Poitou, et Olivyaa, qui sera maintenant Dame de l'Île de Ré, et arborera pour couleurs "Parti: au premier de gueules à trois fleurs de lys d'or, au second d'argent à la bande de gueules, aux deux aigles aussi de gueules disposés de part et d'autre".

Citation :

CERTIFICAT DE DESHERENCE



Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, dite Phylogène, Maréchal d'armes royal :




• prenons acte du trépas de Sa Grandeur Olivyaa de Fontenoy, comtesse d'Aunis, dame de l'Ile-de-Ré;
  
  
  
• en outre, considérant que ladite grandeur est décédée sans hoir légitime et ab intestat et considérant les coutumes héraldiques et les lois héraldiques royales du neuf juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-huit révisées le six juillet de l'an de grâce mille quatre cent cinquante-neuf en leur chapitre six relatif au lignage noble et à l'hérédité, actons la déshérence des fiefs d'Aunis et de l'Ile-de-Ré, mouvants du Poitou;
  
  
  
• entérinons enfin la saisie féodale desdits fiefs par la province dont ils meuvent afin qu'ils puissent à nouveau être octroyés en récompense de mérites et de hauts faits.
  


Rédigé et scellé à Paris le deuxième jour d'octobre de l'an de grâce MCDLIX.

Citation :

Nous, Ingeburge d'Euphor, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de messire Xavix de Beaurepaire, comte sortant de Poitou, quant à l'octroi à son bénéfice d'un fief de retraite.

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de l'Île de Ré est bien fief mouvant du comté de Poitou.

Et qu'en conséquence de quoi, messire Xavix de Beaurepaire se voit octroyer le fief de retraite de l'Île de Ré, érigé en comté et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « parti, au premier de gueules à trois fleurs de lys d'or, au deuxième d'argent à la bande abaissée du premier accompagnée de deux aigles éployées du même », soit après dessin :

.... .... ....


En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-quatrième jour de septembre de l'an de grâce MCDLXI.