[Coupable]TAOP-PI-Conrad-(07/07/1458)

Citation :

Informations sur Conrad
Né(e) le 16 Août 2009Conrad.
fête son anniversaire le 16 Août
Dernière adresse connue
Pays : Royaume de France
Comté/Duché : Duché de Guyenne
Village : Blaye
Niveau : 1
Conrad. ne cultive ni n'élève rien.

Citation :

BonjourToutes les frontières du Comté du Poitou sont fermées sur ordre du Comte à compter du 24 juin 1458 et ce jusqu'à nouvel ordre. Tous les étrangers non autorisés sont invités à quitter le territoire du Poitou immédiatement. Il est donc interdit de traverser le Comté ou d'y séjourner sans autorisation.
Les laissez-passer doivent être demandés à dame Allydou, prévôt des maréchaux
Si, dans 2 jours, vous êtes encore sur le territoire poitevin sans autorisation, des poursuites judiciaires seront entamées à votre encontre.
Si vous avez subi un racket ou une tentative de racket en Poitou, veuillez contacter Theudrik (le coordinateur de traque) en lui précisant le lieu, la date et le nom de l'agresseur (et seulement à lui) ainsi que vos pertes financières : une traque pourra ainsi être organisée en espérant capturer le brigand et ainsi le conduire en procès. Sans cela, le brigand pourra repartir sans être inquiété par notre justice.

CordialementRouletabilleSergent de police de Niort

P.S. : Maintenant si vous rencontrez des difficultés à exécuter cette injonction, contactez-moi au plus vite, je ferai mon possible pour vous aider.

Douane de Niort le 08/07/2010

Étrangers partis :

Conrad. : Blaye (Guyenne)

Revenu :

Citation :

Dernier village où ce personnage a été recensé: Niort [Comté du Poitou], aujourd'hui à 7h29.

Visite de la procure.

chez les moines niortais

mais ça c'est un petit cadeau pour dame prévôt...


Conrad. fête son anniversaire le 16 Août.

Dernière adresse connue
Pays : Royaume de France
Comté/Duché : Comté du Poitou
Village : Niort

ceci dit il est toujours en retraite...

Citation :

Informations sur Conrad.

Né(e) le 16 Août 2009

Conrad. fête son anniversaire le 16 Août.

Dernière adresse connue
Pays : Royaume de France
Comté/Duché : Comté du Poitou
Village : Niort

Conrad. entreprend actuellement une retraite spirituelle.
Niveau : 1
Points de réputation : 104
Argent : 23

Conrad. ne cultive ni n'élève rien.

Dernière connexion le 10 Juillet 2010 à 03h05

Citation :

Bonjour messire,

J'ai constaté à la douane que vous vous annoncez comme étant Poitevin, de Niort.
Le 8 juillet, à votre arrivée à Niort, vous nous avez annoncé être de Blaye (Guyenne).

Nos frontières étant fermées, et le bureau de citoyenneté également de ce fait, je vous considère donc comme un étrangère.

Vous avez donc un délai de deux jours, à votre sortie de retraite pour quitter le Poitou et faire votre installation dans un autre comté, sous peine de recevoir une convocation pour vous rendre au Tribunal afin de vous expliquer de votre installation illégale.

Cordialement,
Allydou de Lisaran,
Prévôt du Poitou pour Sa Grandeur Davor.

Bien vu Dame Procureur.

Dossier monté à l'instant, mais vu la retraite, je le garde un peu chez moi encore.

https://chateau-poitevin.forum2jeux.com/installations-illegales-f149/installation-illegale-conrad-15-07-1458-retraite-t12102.htm#167994

sorti de retraite

j'attends 2 jours...

reparti chez les moines

ressorti de retraite


acte d'accusation

Citation :

Accusateur : Comté du Poitou
Procureur : Lanie
Juge : Oane


Accusé : Conrad.
Dernière adresse connue
Comté/Duché : Comté du Poitou
Village : Niort
niveau et métier : paysan
ne cultive ni élève rien


Nous, Lanie en notre qualité de procureur du Poitou, ce 20 juillet 1458 accusons le sieur Conrad. de Trouble à l'Ordre Public pour présence et installation illégale à Niort .

Hors l'annonce de notre Comte en date du 24 Juin 1458 stipule que

-------------------------------------

Tout étranger présent en territoire poitevin doit quitter le Comté dans les 72h suivant cette annonce, sous peine de poursuites pour Trouble A l'Ordre Public. Toute demande de dérogation devra être adressée au Prévôt Dame Allydou de Lisaran.
---------------------------------------------------
-------------------------------------
Article I.3 : de la citoyenneté poitevine :
Toute personne étant née au Poitou ET ayant résidence au Poitou, est considéré comme citoyen Poitevin.
Un étranger au Poitou ne peut être citoyen qu'après avoir obtenu l'autorisation écrite du comte ou du bureau de la citoyenneté de déménager sa résidence principale au Poitou, et avoir effectivement déménagé.
Tout noble ayant fief au Poitou est considéré comme citoyen Poitevin.
Tout citoyen du Poitou que ce soit depuis sa naissance, ou suite à un déménagement, doit fidélité au Poitou et donc a son Comte.

--------------------------------------
Également, l'article II.2 : Du trouble à l'ordre public
a. Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant à la quiétude publique.
b. Sera pareillement considérée toute atteinte aux intérêts du Poitou commise par une personne n'étant pas sujette du Poitou.

----------------------------------------

Votre honneur voici le dossier :
https://chateau-poitevin.forum2jeux.com/bureau-du-procureur-f5/presence-et-installation-illegales-conrad-07-07-1458-t11951.htm#165921

Votre Honneur le sieur conrad. originaire de Blaye en Guyenne n'a pas tenu compte de la fermeture de nos frontières et de plus s'est installé illégalement à Niort
*****************


Je rappelle si besoin en est que l'annonce de la fermeture des frontières Poitevines est affichée aux yeux de tous sur la place publique

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=54089324&sid=iW1QDOHk269q1wv81QCvcA6c1#54089324


et que la coutume Poitevine est affichée aux yeux de tous sur la place publique en gargote :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1021054

Je rappelle enfin que l'accusé peut faire appel à un avocat s'il le souhaite.

La parole est à la défense.

Première plaidoirie de la défense

Citation :

*Le Conrad entra dans le tribunal, il avait été escorté par deux personnes inconnues jusqu'à l'entrée et il en avait déduit qu'il devait aller tout droit, c'est à dire dans le tribunal, c'était plutôt joli mais il avait déjà vu mieux pensa-il, la chute du trône Gascon dans les douves du château par exemple.Dès qu'il pensait à cet événement il avait un frisson de plaisir.Il ne faisait plus partie de l'hydre mais il y pensait quelques fois.
Il tenta de prendre connaissance de ce qu'on lui reprochait mais c'était difficile.Il toussota puis d'une petite voix il s'adressa aux personnes qui étaient là.*
Euh...Excusez-moi mais je suis sourd mais je pense que ça a un rapport avec la lettre que j'ai reçu des autorités il y a quelques jours.Bien c'est dommage mais je ne sais pas lire non plus *il sourit* C'est une personne qui m'accompagne qui s'en occupe.Elle m'a fait comprendre qu'elle s'occupait de tout et elle a envoyé une lettre en mon nom au procureur et au juge mais je ne sais pas ce qu'il était dit dedans.Hélas cette personne m'a fait comprendre qu'elle me quittait et qu'elle partait vivre en ermite au fond d'une caverne donc il est impossible qu'elle m'aide à comprendre ce que vous me voulez mais si je dois vous expliquer ma situation ici, une armée Angevine m'a forcé à prendre du repos dans cette belle province et je ne peux pas en partir avant une trentaine de jours, le temps de me remettre de mes blessures.*Il se plia un peu en deux* Bien sur ce je dois m'en aller à l'église pour faire une petite retraite de deux voire trois semaines.Je ne pourrai pas venir ici entre temps.
Au revoir !

*Il sortit du tribunal et déambula dans les rues, il tourna dans une rue déserte, c'était calme mais il pouvait entendre au loin l'agitation du centre-ville.Il se tourna et vit une affiche collée au mur, il s'empressa de la lire lui qui venait de dire qu'il était sourd et qu'il ne savait pas lire...menteur un jour, menteur toujours*

réquisitoire

Citation :

Réprimant un sourire après avoir écouté l'accusé le procureur reprend aussitot son air revêche et bien tentée de crier pour se faire entendre par l'acccusé elle baissa le ton en le voyant partir..

Votre Honneur

Cet homme a été blessé en anjou et nous ne pouvons donc pas retenir l' accusation pour sa présence illégale

Mais par contre il s'est installé illégalement à Niort et ne semble pas prêt à en partir puisqu'il s'en va sans doute pour soigner ses blessures dans le célèbre monastère de ce village..

Dès son retour il lui faudrait donc nous payer une amende de 30 écus et quitter le poitou dès que possible

Il n'est plus en retraite et toujours installé à Niort.

Pas retourné en retraite, ni au tribunal témoigner, je passe.

Citation :

Titre : HRP, du jugement de Conrad. pour installation illégale

Bonjour LJD Conrad,

Ma poupée la petite Malone est actuellement Juge du Poitou, et va donc devoir décider du sort de vôtre pantin au cours du procès où Conrad. est accusé. Au vu des éléments, si Conrad n'est pas coupable de la présence illégale, il n'a pas présenté d'explication valable pour l'installation illégale, et sera condamné pour ce fait.
De ce que j'ai vu de votre prime défense, vous aimez jouer le jeu du rp. Seriez-vous volontaire pour une sanction purement RP, avec amende à l'écu symbolique ? Cela impliquerait bien évidemment votre participation active à un RP en gargote Poitevine. Je m'engage à avoir quelqu'un, au pire un PNJ que je tiendrai moi-même, pour le bourreau.J'envisageais par exemple de transformer les 15 écus d'amende prévus par la jurisprudence en 15 coups de fouet sur la place publique.

Dans l'attente de votre opinion sur la chose,

LJD Malone

Citation :

* Expéditeur : Conrad. ,
* Date d'envoi : 18/10/2010 - 19:05:07
* Titre : Re: HRP, du jugement de Conrad. pour installation

* Bonsoir,

perso ça me va pour le RP, il faut juste que le RP soit assez rapide en fait parce que le Conrad va partir dans éventuellement peu de temps.
Sinon je suis d'accord, dîtes moi juste en combien de temps le RP peut être fait.Si 3/4 jours suffisent c'est parfait, si c'est 5 c'est bon sinon après je ne suis sûr de rien.Donc à vous de voir si c'est possible, en tout cas moi je suis partant ! Faut voir avec le temps maintenant ^^

JD Conrad.

Pour la gargote :

[Tribunal du Comté du Poitou - Salle d'Audience]

Nous nous situons dans la salle réservée à l'audience d'un procès, celui opposant le nommé Conrad. au Comté du Poitou.
Pour vous situer, voici ce qui s'y est dit :

Acte d'accusation

Citation :

Accusateur : Comté du Poitou
Procureur : Lanie
Juge : Oane


Accusé : Conrad.
Dernière adresse connue
Comté/Duché : Comté du Poitou
Village : Niort
niveau et métier : paysan
ne cultive ni élève rien


Nous, Lanie en notre qualité de procureur du Poitou, ce 20 juillet 1458 accusons le sieur Conrad. de Trouble à l'Ordre Public pour présence et installation illégale à Niort .

Hors l'annonce de notre Comte en date du 24 Juin 1458 stipule que

-------------------------------------

Tout étranger présent en territoire poitevin doit quitter le Comté dans les 72h suivant cette annonce, sous peine de poursuites pour Trouble A l'Ordre Public. Toute demande de dérogation devra être adressée au Prévôt Dame Allydou de Lisaran.
---------------------------------------------------
-------------------------------------
Article I.3 : de la citoyenneté poitevine :
Toute personne étant née au Poitou ET ayant résidence au Poitou, est considéré comme citoyen Poitevin.
Un étranger au Poitou ne peut être citoyen qu'après avoir obtenu l'autorisation écrite du comte ou du bureau de la citoyenneté de déménager sa résidence principale au Poitou, et avoir effectivement déménagé.
Tout noble ayant fief au Poitou est considéré comme citoyen Poitevin.
Tout citoyen du Poitou que ce soit depuis sa naissance, ou suite à un déménagement, doit fidélité au Poitou et donc a son Comte.

--------------------------------------
Également, l'article II.2 : Du trouble à l'ordre public
a. Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant à la quiétude publique.
b. Sera pareillement considérée toute atteinte aux intérêts du Poitou commise par une personne n'étant pas sujette du Poitou.

----------------------------------------

Votre honneur voici le dossier :
https://chateau-poitevin.forum2jeux.com/bureau-du-procureur-f5/presence-et-installation-illegales-conrad-07-07-1458-t11951.htm#165921

Votre Honneur le sieur conrad. originaire de Blaye en Guyenne n'a pas tenu compte de la fermeture de nos frontières et de plus s'est installé illégalement à Niort
*****************


Je rappelle si besoin en est que l'annonce de la fermeture des frontières Poitevines est affichée aux yeux de tous sur la place publique

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=54089324&sid=iW1QDOHk269q1wv81QCvcA6c1#54089324


et que la coutume Poitevine est affichée aux yeux de tous sur la place publique en gargote :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1021054

Je rappelle enfin que l'accusé peut faire appel à un avocat s'il le souhaite.

La parole est à la défense.

Première plaidoirie de la défense :

Citation :

*Le Conrad entra dans le tribunal, il avait été escorté par deux personnes inconnues jusqu'à l'entrée et il en avait déduit qu'il devait aller tout droit, c'est à dire dans le tribunal, c'était plutôt joli mais il avait déjà vu mieux pensa-il, la chute du trône Gascon dans les douves du château par exemple.Dès qu'il pensait à cet événement il avait un frisson de plaisir.Il ne faisait plus partie de l'hydre mais il y pensait quelques fois.
Il tenta de prendre connaissance de ce qu'on lui reprochait mais c'était difficile.Il toussota puis d'une petite voix il s'adressa aux personnes qui étaient là.*

Euh...Excusez-moi mais je suis sourd mais je pense que ça a un rapport avec la lettre que j'ai reçu des autorités il y a quelques jours.Bien c'est dommage mais je ne sais pas lire non plus *il sourit* C'est une personne qui m'accompagne qui s'en occupe.Elle m'a fait comprendre qu'elle s'occupait de tout et elle a envoyé une lettre en mon nom au procureur et au juge mais je ne sais pas ce qu'il était dit dedans.Hélas cette personne m'a fait comprendre qu'elle me quittait et qu'elle partait vivre en ermite au fond d'une caverne donc il est impossible qu'elle m'aide à comprendre ce que vous me voulez mais si je dois vous expliquer ma situation ici, une armée Angevine m'a forcé à prendre du repos dans cette belle province et je ne peux pas en partir avant une trentaine de jours, le temps de me remettre de mes blessures.*Il se plia un peu en deux* Bien sur ce je dois m'en aller à l'église pour faire une petite retraite de deux voire trois semaines.Je ne pourrai pas venir ici entre temps.
Au revoir !

*Il sortit du tribunal et déambula dans les rues, il tourna dans une rue déserte, c'était calme mais il pouvait entendre au loin l'agitation du centre-ville.Il se tourna et vit une affiche collée au mur, il s'empressa de la lire lui qui venait de dire qu'il était sourd et qu'il ne savait pas lire...menteur un jour, menteur toujours*

Réquisitoire de l'accusation

Citation :

*Réprimant un sourire après avoir écouté l'accusé le procureur reprend aussitot son air revêche et bien tentée de crier pour se faire entendre par l'acccusé elle baissa le ton en le voyant partir..

Votre Honneur

Cet homme a été blessé en anjou et nous ne pouvons donc pas retenir l' accusation pour sa présence illégale.

Mais par contre il s'est installé illégalement à Niort et ne semble pas prêt à en partir puisqu'il s'en va sans doute pour soigner ses blessures dans le célèbre monastère de ce village..

Dès son retour il lui faudrait donc nous payer une amende de 30 écus et quitter le poitou dès que possible.

Suite à cela, le Prévôt des Maréchaux - Allydou de Lisaran - a été appelé à la barre, ainsi que l'accusé pour une dernière défense. Ni l'un ni l'autre ne se sont présentés.

Perdant patience, la jeune Juge réétudia le dossier, et fit son entrée afin d'énoncer le verdict.

Nous sommes à nouveau réunis en ce jour du 18 octobre 1458, afin de juger des faits reprochés au nommé Conrad. en date du 20 juillet 1458.
A cette date, cet homme se disait de Blaye en Guyenne. A cette date également, la guerre faisait rage en Anjou. A cette date toujours, l'installation dans le Comté du Poitou était soumise à l'approbation des autorités comtales, comme mentionné dans le décret comtal du 17 décembre 1457, modifié le 24 avril 1458. Bien que le dit décret ait été abrogé le 25 août de cette même année, en date du 20 juillet, le prévenu était tenu de se conformer à cette loi.

Inspirer, expirer ... et ne pas s'emmêler la langue, on continue.

Le nommé Conrad. se trouve ce jour devant la justice Poitevine pour deux éléments d'accusation : présence illégale, et installation illégale.
Concernant la présence illégale, ce fait ne peut être reproché au sieur Conrad., blessé lors d'affrontements armés, et immobilisé sur notre sol pour convalescence. Il est regrettable que l'accusé n'aie trouvé ni passant ni écrivain public pour répondre en ce sens aux agents de la prévôté. De même, il est regrettable que l'accusation n'aie pas cherché à savoir quelle armée a pu nuire à cet homme ni où les faits se sont produits. Néanmoins, ce fait regrettable ne peut être considéré comme une faute digne d'une sanction pénale.

Et dans la tête de la jeune blonde, se fait une remarque en interne : si elle dit qu'il ne sait ni lire ni écrire, le simplet, il y a bien peu de chances qu'il comprenne quoi que ce soit à ce qu'elle est en train d'expliquer, là. Et si elle traduisait ?
Les émeraudes de la juge se tournent, et viennent fixer l'accusé.

En clair, sieur Conrad., vous ne seras pas condamné pour présence illégale.

Et une bonne chose de faite, une ! Continuons comme il se doit ... La suite de toute façon, il la comprendrait bien assez vite. Retour à un regard plus circulaire, inutile de fixer ce simplet plus que ça ...

Venons-en à présent à l'installation illégale. S'il est parfaitement compréhensible que l'accusé n'aie pas lu les lois affichées, rien ne l'empêchait de se renseigner. Et tout bon Poitevin aurait aisément pu informer le voyageur qu'il était de l'interdiction de s'installer sans autorisation.
Sur ce point, l'accusé n'a aucune excuse.
Concernant des faits tels que reprochés, la jurisprudence commande une amende pécunière modérée. L'ennui avec de telles peines, est que pour un homme dont on n'est pas sûr qu'il sache compter, ces amendes sont souvent peu marquantes.

Concentration intense, les joues de la jeune Juge accusent ce fait par leur témoin de couleur habituel. C'est maintenant qu'il ne faut pas se tromper sur le moindre mot.

En lieu et place des 30 écus d'amende réclamés par l'accusation, moi, Malone Fortunat de Montbazon-Navailles, actuelle Juge du Poitou, condamne le sieur Conrad. à 15 coups de fouet en place publique. La sentence est à exécution immédiate.

Concluant le tout d'un regard appuyé aux gardes afin qu'ils mènent l'accusé en lieu et place de la sentence, la jeune blonde soupire et classe le dossier.

[hrp]Ce verdict est rendu en gargote avec l'accord de LJD Conrad. Il sera par la suite copié IG, avec 0.1 écus d'amende afin d'obtenir la mention "coupable". On me demandera peut être pourquoi cette sanction n'est pas postée IG, tout simplement en attendant que tous les protagonistes entrent en scène ici. [/hrp]

Conrad. a écrit:

[Aïe ! ça va claquer !]

Conrad sirotait tranquillement un alcool local dans une taverne quelconque, il pensait d'ailleurs à ce procès, quand finirait-il ? Serait-il condamné ? Serait-il enclin à donner de l'argent ? Nous verrons cela plus tard...
Il fut sorti de ses pensées par deux grands gaillards qui n'avaient pas l'air d'être là pour trinquer devant une spécialité locale.Les deux hommes prirent le Chichigland et le traînèrent jusqu'à l'entrée du tribunal.Il tenta de prendre la fuite mais une main qui claqua sur son visage l'en empêcha, il tomba sur les fesses et resta dans cette position plusieurs longues secondes.

Z'êtes fous vous deux, on vous l'a jamais dit ? Apparemment non....faut pas rester ici hein....vous risqueriez de tuer quelqu'un en lui tapant sur l'épaule, faut vous bannir les gars, vous êtes un danger pour toute la population....'bref, je plains votre donzelle qui vous prépare la popote, malheur à elle si elle fait mal la cuisine !

Un des deux balourds visiblement énervé par les mot du Conrad le releva d'une main et la poussa brutalement en direction du tribunal.

Oui oui j'y vais c'est bon, calme toi ! Mangeur de barbaque va !

Il se retourna vers le tribunal et avança...tout droit....le chemin n'était pas très compliqué, il se retrouva au milieu de la salle d'audience, il vit de nouveaux visages, un nouveau juge, un nouveau....un nouveau quelque chose dont il ne détermina pas la fonctions et plusieurs autres nouvelles choses sans intérêts particulier.
Le juge regarda le Conrad au début, pour réponse le Chichigland lui faisait des sourires et des clins d'œil, peut-être que sur un malentendu cela pourrait marcher.Mais la juge ne semblait pas vraiment intéressée, elle détourna les yeux du Conrad et s'adressa au reste des personnes pour énoncer le verdict.Il n'écoutait pas vraiment, toujours les mêmes phrases pour suivre une sorte de protocole, ça l'ennuyait au possible, il n'écouterait que la dernière phrase.

En lieu et place des 30 écus

Il soupira, personne n'allait toucher à sa maigre fortune...

condamne le sieur Conrad. à 15 coups de fouet en place publique

Glurp....il était tout de suite moins rassuré, c'est que les coups de fouet, ça fait mal !

La sentence est à exécution immédiate.

Reglurp...il n'avait pas l'air dans son assiette le Conrad, il n'avait pas du tout envie de se faire fouetter, il fallait trouver un plan....et très vite.

Votre Honneur c'est un miracle ! J'entends ! Le Très-Haut m'a rendu l'audition ! C'est une preuve de mon innocence car je pense que bon si j'entendais pas maintenant j'entends, si maintenant j'entends c'est qu'il y a eu une intervention divine, si il y a eu une intervention divine c'est que le Très-Haut est intervenu, si le Très-Haut est intervenu c'est pour me permettre de me défendre, si c'est pour me permettre de me défendre c'est que le Très-Haut sait que je suis innocent, si le Très-haut sait que je suis innocent vous le croyez parce que vous croyez dans le Très-Haut, si vous croyez dans le Très-Haut vous devez m'innocenter, si vous devez m'innocenter je suis innocent, si je suis innocent c'est que je ne suis pas coupable, si je ne suis pas coupable c'est que vous avez écouté le Très-Haut, si vous avez écouté le Très-Haut c'est que vous en avez peur, si vous en avez peur c'est que vous avez déjà vu des personnes le défier, si vous avez déjà vu des personnes le défier c'est que désormais elles sont sur la lune avec les damnés, si elles sont sur la lune avec les damnés c'est que l'inquisition les a brûlé, si l'inquisition les a brûlé c'est que ces personnes étaient dans l'erreur, si elles étaient dans l'erreur c'est que elles n'étaient pas dans le vrai, si elles n'étaient pas dans le vrai elles devaient mourir et comme le Très-Haut détient la vérité vous devez l'écouter et exécuter sa volonté de m'innocenter sinon vous allez mourir !

Z'êtes d'accord ? C'est logique et limpide, vous n'allez pas défier le Très-Haut quand même ?

Le Conrad se tut et fixa le juge, ne trouvant rien d'autre d'intéressant à fixer.Est-ce que sa plaidoirie de la dernière chance allait faire mouche ou serait-il fouetter comme un bandit ?

Malone1 a écrit:

[Accrochez vos ceintures, faut suivre !]
Le sourcil jugesque s'arque, réalisant une ascension progressive au fur et à mesure que l'accusé parle. Arrivé au plus haut de l'ascension, les mains s'agitent, essayant de donner une suite aux idées, permettant à la compréhension de réaliser son travail.
Un miraculé, en somme. On va résumer comme ça ...

La main se lève, signe aux gardes qui allaient rattraper leur victime d'arrêter momentanément leur course.
Rapidement, cette même main droite s'empare de la plume, qu'elle trempe dans l'encrier, pendant que la gauche s'empare d'un vélin.
Course hâtive de la plume sur le vélin.

Meileen ?
Porte ça au père Forth_With, et reviens avec lui aussi vite que tu peux.
Du regard, la grande blonde regarde la petite brune, assise dans un coin du tribunal, s'enfuir avec le pli.

Citation :

Mon père,

C'est l'âme troublée que je vous écris ce jour. Du fait de mes fonctions de Juge du Poitou, j'ai été amenée à condamner un manant au fouet en place publique.

Lors de sa première intervention, l'homme s'est déclaré sourd et illettré. Ma foy, ce sont des choses qui arrivent. L'ennui est qu'il parle sans difficulté, et qu'aujourd'hui, il m'assure que le Très Haut lui a rendu l'ouïe, m'assurant que c'est une preuve de son innocence.
Vous comprendrez aisément je pense mon embarras : d'un certain côté je ne voudrais en aucun cas m'opposer à la volonté du Très Haut, d'un autre, je ne voudrais pas me faire mener par le bout du nez par le premier manant venu.

Aussi, je vous prie mon père, de venir bien vite au tribunal, afin de m'éclairer de votre lumière sur le cas du nommé Conrad. (RP en gargote, rapide si possible : dans 4 jours le perso doit avoir quitté le comté, et donc la gargote)

Dans l'attente, veuillez recevoir l'expression de mes salutations respectueuses.

Malone Fortunat de Montbazon-Navailles, Juge du Poitou

Meileen a écrit:

Va falloir vous y faire, partout (ou presque) où l'on trouve Malone, Meileen y est également. En ce jour de procès, la petite avait accompagné sa soeur faussant compagnie à la nourrice. Elle ne suivait pas vraiment l'histoire, trop compliqué pour elle, préférant observer les tapisseries du lieu. C'est en entendant son nom qu'elle revint sur terre et fit un bon sur ses pieds.

Meileen ?
Porte ça au père Forth_With, et reviens avec lui aussi vite que tu peux.

La petite brune attrapa le papiers avant de filer dehors. L'occasion était trop belle. Pouvoir aller seule se ballader dehors. Pas trop le temps de flaner tout de même... Direction la Cathédrale de Poitiers qu'elle connaissait pour y avoir déjà été plusieurs fois.

Elle s'arreta un instant devant le grand édifice, levant le nez vers le sommet avant de pousser la lourde porte. Tout était calme et silencieux, comme à chaque fois, même quand il y avait du monde. Un tel lieu inspirait le silence... Meileen s'avança dans l'allée et osa timidement...

Père Forth_With...? J'ai un message pour vous...

Forth_with a écrit:

Le Prêtre, professeur, Vicaire, Nonce, il s'y perdait lui même dans ses titres, préférant simplifier le tout par Mon Père, au moins c'était clair œuvrait à la Cathédrale. Ce n'était pas qu'il y était en permanence mais en fait il y avait un problème. Alors rien de grave, seulement un des montants de bois paraissait plus trop solide, il espérait donc le renforcer avec des planches cloutées sur les extérieurs, en attendant le travail de charpentier qualifiés qu'il avait appelé. Mais justement pour clouter le tout il fallait utiliser une échelle.

Facile il en avait trouvé une à la bonne taille, seulement peu rassuré de son utilisation, surtout quand celle-ci tomba toute seule pendant qu'il alla chercher une des planches il tenta de la caler. Et c'est ainsi que des sacs de sable en grand nombre, car généralement il ne mégotait pas à ce sujet se retrouvèrent en plein milieu de la Cathédrale afin de caler le tout. Puis arrivé tout en haut du montant il s'empressa d'attacher l'échelle avec de la corde. Tout en ignorant par ailleurs comme il ferait pour détacher tout cela en sécurité. Mais au moins il pouvait travailler tranquillement.

Il avait levé la première planche jusqu'en haut et commençait à réfléchir comment clouter seul, ce qui n'était pas évident quand soudain on entra dans la Cathédrale. Le lieu résonnait mais occupé à ses travaux il n'entendit qu'un bruit sourd. Il continua donc à chercher les bons clous. Par contre quand il entendit.

Père Forth_With...? J'ai un message pour vous...

Çà résonna vraiment et surpris le prêtre eut un mouvement de recul qui fit tomber son marteau, à cette hauteur celui-ci pris de la vitesse et alla s'écraser violemment sur un banc lui faisant un magnifique trou dans un grand fracas.

Bordel de bon sang de bonsoir. Voilà que j'avais sans doute pas assez à réparer.

Mais bon les jurons ne suffisaient pas. Le prêtre descendit donc de l'échelle assez rapidement malgré son infirmité et se dirigea vers le lieu de la catastrophe. Bon le trou était encore réparable c'était ça. Il vit une jeune fille remonter l'allée centrale. Sans doute celle qui l'avait appelé.

Vous pouviez pas faire attention, vous me faites faire des bêtises.

Puis se reprenant se rendant bien compte que ce n'était pas de sa faute.

Excusez moi, Père Forth With vous avez un message pour moi je crois ?

Alixane a écrit:

Fidèle à son poste, vissée sur un siège à l'affût du moindre passage... et de la moindre goutte de bière, Alix avait vu son début de somnolence s'envoler dans un raffut qu'elle chercha évidemment aussitôt à identifier.

La porte ouverte à toute volée, elle observa la scène qui se déroulait sous ses yeux.
L'homme qui se présentait sous le nom de Chichi quelque chose, et qu'elle avait eu l'occasion de pratiquer largement en taverne (son crâne s'en souvenait encore, mal remis d'une migraine due à un débit de paroles ingurgités qu'elle n'avais jamais au grand jamais réussi à égaler) se débattait furieusement entre les pognes de deux costauds peu décidés à s'en laisser conter, apparemment.

Pourtant niveau conte et de ce qu'Alix avait pu juger, le sujet avait de quoi occuper toute la marmaille du Royaume!
Encore que, réflexion faite, les histoires qu'elle avait entendues n'étaient pas franchement appropriées à ce genre de public...

Bref, curiosité toute féminine oblige, il n'en fallait pas plus pour qu'elle suive à quelque distance ce cortège désordonné, qui la conduisit, ô surprise, tout droit vers le Tribunal.
Au moins, pensa-t-elle amusée, il n'avait pas menti en racontant qu'il avait quelques soucis avec la justice locale.
Eh bien, bonne occasion de tâcher d'en connaître l'ampleur exacte.

Aussi se glissa-t-elle furtivement dans la salle, choisissant, comme elle l'aurait fait dans tout lieu pouvant accueillir plus d'une dizaine de personnes, le premier coin sombre venu afin d'observer et écouter à son aise en toute discrétion.

Un peu déçue d'apprendre que les faits reprochés ne concernaient qu'une installation illégale, accusation somme toute assez banale dont nombre d'inconscients étourdis avaient dû faire les frais, elle doutait que la séance soit très riche en rebondissements.

Pourtant elle ne tarda pas à revenir sur ces considérations.
Il avait suffit que l'accusé ouvre la bouche.
A ce moment là elle comprit qu'elle allait revivre une de ces tirades grand-guignolesques dont elle avait déjà fait les frais et un sourire joua sur ses lèvres.
Ce qu'elle n'avait pu déterminer du personnage, c'est s'il croyait vraiment aux fariboles qu'il débitait à la vitesse de l'éclair ou s'il jouissait de toutes ses facultés mentales en ne faisant que jouer cette personnalité dont le moins qu'on puisse dire était qu'elle sortait du commun.

Les bancs de la salle d'audience n'étant pas des plus confortables, elle adressa une courte prière à ce Très-Haut qui tenait tant à cœur au prévenu, faisant le souhait que l'inspiration de ce dernier ne fasse pas prolonger la séance au delà du supportable pour tout fondement normalement constitué.

Elle écoutait ses paroles -mais pas trop!- mais surtout s'attachait à déchiffrer les pensées de la Juge, dont l'expression dubitative laissait sérieusement à penser qu'elle s'était noyée dans le flot de paroles.
Ce qu'Alix comprenait aisément, vu la teneur d'icelles.
Alix nota une légère effervescence à la suite de la grandiloquente déclaration du Chichi.. L'audience semblait suspendue à l'instar du souffle du public dans l'attente de la réaction de l'Accusation.
Celle ci tardant à venir, un brouhaha de commentaires diffus mêlés d'exclamations contenues pris possession des lieux.

Force lui fut de subir ce bourdonnement désagréable : elle était curieuse de connaître les suite de ce procès au final peu ordinaire.

--Trancrede a écrit:

[Extérieur du Tribunal - Grand Place du Poitou]

Quand on lui avait proposé un travail pas trop mal payé, et qui ne prend pas toute la journée, le Trancrede n'avait pas hésité.
C'est pas qu'il était fainéant ... juste qu'il n'aimait pas travailler. Ca peut tout de même se comprendre, non ?! Et puis c'était bien grâce à cet art de vivre qu'il conservait sa forme actuelle. Car pour ça, il était en grande forme ... rond, c'est une forme aussi !

Quand la blondinette qui bavassait à cette heure à l'intérieur des murs lui avait tendu son outil de travail, il avait levé un sourcil étonné.
Un manche en bois, simple et agréable à la main, une longue lanière de cuir tressé, et c'était tout ... un fouet, oui oui c'est bien ça.

L'explication de la gamine à l'air sûr avait été des plus sommaires.
Jeprononce la sentence, j'indiquerai le nombre de coups, vous les appliquez, et vous avez votre congé jusqu'au lendemain au moins.

Ce n'est pas l'amour du fouet, que ce soit d'un côté ou de l'autre du manche, qui l'avait poussé à accepter ... mais il faut reconnaître que ça payait bien, et qui peut se vanter d'être payé une journée de travail à ne s'échiner qu'au maximum une heure par jour ? Et encore, pas tout les jours avait garanti la gamine.

Alors pendant que les autres bavardaient, il n'avait qu'à s'amuser avec son nouveau jouet, le Trancrede. Un coup à gauche, un coup à droite, fouetter les courants d'air, ça peut être amusant ! Et puis c'est pas tout, mais payé comme il l'était, il pouvait au moins s'entraîner assez pour ne pas manquer sa cible à l'heure de travailler ...

Meileen a écrit:

Il y eu d'abord un grand fracas qui la fit sursauter. Puis quelques mots et enfin l'homme qu'elle cherchait fit son apparition...

Vous pouviez pas faire attention, vous me faites faire des bêtises.

La petite pinça les lèvres, et se crispa, serrant le message contre son torse.

Excusez moi, Père Forth With vous avez un message pour moi je crois ?

C'est sans un mot, encore sous le choc de l'accueil qu'elle avait reçu, Meileen acquiesça de la tête. Elle fit quelques pas en avant, tendant le parchemin à l'homme d'église...

Forth_with a écrit:

Prenant le message Forth le lut avec attention et à ses yeux qui roulaient quasi totalement dans leur orbite on pouvait voir à la fois la surprise et l'expectative du prêtre. Comme si une vérité bien étrange pouvait en sortir, crachant des flammes. Le prêtre après avoir fini la lecture s'arrêta un instant interloqué, puis comme revenant à lui même dit tout d'un coup.

Ma fille, pouvez vous dételer mon âne qui se trouve de ce côté de la Cathédrale et l'approcher de l'entrée je vais récupérer des livres et des objets pour œuvrer à cela. Cette affaire est grave, très grave.

En fait le prêtre n'attendit même pas la réponse de la jeune femme qu'il s'empressa d'aller chercher les dits objets. L'affaire n'était pas hautement grave mais bon Forth n'avait jamais eut à s'occuper d'une telle situation alors il ne savait trop quoi faire et cachait sa méconnaissance dans une agitation quasi frénétique. Après avoir pris un Livre des Vertus mais aussi d'autres ouvrages un brin hétéroclites qu'ils fourra dans sa besace et plusieurs objets tout aussi incongrus dont il fit autant il revint à l'entrée de la Cathédrale. L'âne était là, il monta dessus et fit monter la jeune femme et pris la direction du tribunal. Bon an mal an il y a arriva et s'y présenta.

Malone1 a écrit:

[La porte du tribunal]

Ou quand sur la même place devant un monument public, un gros bonhomme au fouet, un âne, un évêque et une fillette sont aperçus en même temps. Pourtant, malgré les apparences, le jugement était prononcé au mois d'octobre, bien avant la Saint Nicolas.
Vous me demandez une preuve ? En général Saint Nicolas ne monte pas lui même sur son âne, et il arrive avec Hans Trap, pas avec les petits enfants pour rejoindre Hans Trap. Faut connaître ses classiques enfin ?!

[Intérieur du Triunal]
Revenons à nos moutons ... ce n'était donc définitivement pas Saint Nicolas, mais Père Forth_With qui arrivait au tribunal avec la petite Meileen.

Immédiatement, la tension des traits de la juge diminua d'un ton. Elle avait toujours préféré pouvoir avoir un oeil sur sa petite soeur.

Merci Ma Meileen.

Père Forth_With ! Si vous saviez comme je suis soulagée de vous voire arriver !
Entrez que je vous explique la situation. L'homme que voici se nomme Conrad., il est accusé de présence illégale et d'installation illégale, les faits s'étant déroulés avant que le décret sur les installations ne soit abrogé par le dernier Comte.

Impossible de donner le petit titre bien peu affectueux qu'elle donnait à son ex-beau-père le comte précédent dans l'exercice de sa fonction ... mais ne comptez tout de même pas sur Malone pour parler de Davor comme d'un homme grand, il est des choses qui restent impossibles, même quand la sagesse commence à gagner un jeune cerveau.

Lors de sa première plaidoirie, l'accusé a déclaré d'une voix parfaitement intelligible être sourd et illettré. Il n'a pas reparlé ni réagit à quoi que ce soit par la suite. Au vu de ces faits, j'ai jugé inutile de le condamner à une amende : ces deux infirmités l'empêchant plus que probablement de gagner sa vie comme il se doit. Les écus ont donc été remplacés par quelques coups de fouet, et c'est à cet instant que notre problème apparaît : l'accusé a visiblement réagi, avant de me déclarer qu'Aristote lui avait rendu l'ouïe afin qu'il puisse se défendre, du fait qu'il était innocent.
Je ne crois pas un instant à son innocence, les faits ayant été vus par la prévôté de notre comté, qui est une des plus fiables du Royaume.
Cependant, comprenez ma gêne mon père : je ne voudrais pas condamner un homme touché par un don du Très Haut lui même.
Êtes-vous en mesure de vérifier si cet homme est un miraculé du Très Haut ? Si oui, il me semble qu'il faut en avertir le Saint Siège, un miracle avéré mérite sanctification si je me souviens bien ce que je sais des choses de la Foi. Est exact ?

Les émeraudes Montbazonesques de la jeune Juge se posèrent, attentives, sur le jeune prêtre. Quelque part, une certaine fierté se cachait derrière ce visage qu'elle s'efforçait de conserver calme. Un miracle ... elle avait provoqué un miracle, car quelque part, c'était grâce à elle !

Conrad. a écrit:

[L'élu de Dieu]

Voilà que maintenant il y avait un curé dans le tribunal, le Conrad cherchait un argument pour faire mouche, un argument imparable, il devait procéder pas à pas et ne pas commettre la moindre erreur sous peine de voir ses efforts pour être innocenté réduits à néant.Après avoir tourné la tête vers l'entrée du tribunal pour observer l'autre serviteur du Très-Haut il se retourna vers la juge pour débuter l'autre phase du plan.

Dame la Juge ! J'ai une explication au fait que je sache très bien parler, je ne suis pas sourd depuis ma naissance mais depuis un moment précis.Un jour, j'ai chu d'un toit et je suis tombé sur la tête.Je me suis réveillé quelques jours plus tard et je n'entendais plus rien.Depuis ce réveil, je me suis tourné vers le Très-Haut et depuis ce moment le seul être qui m'est cher, c'est le Très-Haut, n'est-ce pas ce qu'il souhaite ? qu'on l'aime tout simplement ? Si c'est cela qu'il veut.Il a vu que cette condamnation allait être une injustice, bien sûr ce n'est pas de votre faute...Il m'a donc permis de me défendre en me permettant d'entendre à nouveau, il m'a fait l'un des plus beaux cadeaux qu'on puisse me faire et je jure aujourd'hui même prenant à témoin, les deux gardes, vous même et le curé dehors que je ne ferai que ce qu'il voudrait que je fasse.Bien sûr je ferai peut-être des erreurs mais je ferai de mon mieux.Et puis beaucoup de personnes se sont détournées du Très-Haut, c'est eux qu'il faudrait châtier et non une personne qui ne vit que pour cet être tout-puissant.

Il soupira et leva les yeux vers le ciel, faisant mine de chercher le Très-Haut.

Je ne pense pas pouvoir me défendre plus, je vous ai donné mes raisons, tout cela n'est qu'un malentendu, j'ai reçu une lettre mais je ne savais presque pas lire...pas assez pour la décrypter et comme je n'ai pas entendu vos explications, je n'ai rien compris, la personne qui m'aidait m'a abandonné.Si je peux ajouter encore quelque chose, j'ai travaillé durant une cinquantaine de jours dans vos mines, c'était très difficile mais c'était dans le seul but d'enrichir votre province, je ne veux aucun mal au Poitou et au Ponant...d'ailleurs je suis le Sire Davor pour pouvoir être prêt à vous venir en aide si une menace contre le Poitou ou un de ses alliés se faisait sentir.

Il soupira à nouveau, l'air abattu.

Une personne a vu ce miracle comme vous avez pu le dire, cette personne était à ce moment précis avec moi, j'étais en taverne en train de manger...je n'entendais pas la personne qui tentait de parler avec moi puis tout d'un coup j'ai entendu...et j'ai pu parlé grâce au Très-Haut.Cette personne se nomme Alix il parait, elle est dans le tribunal...j'aimerais qu'elle témoigne si elle le désire sinon ce n'est pas grave, elle a vu la scène...

Il sourit.

Et juste une dernière chose encore....cette loi d'après ce que j'ai entendu a été retirée et celle-ci était là pour prévenir toute menace mais maintenant elle n'existe plus.Durant la période où cette loi était valable je n'ai causé aucun tort au Poitou et je l'ai même aidé en allant à la mine.Croyez-vous que je suis ici pour embêter le Poitou, si je le voulais vraiment, je serai venu quand cette loi n'était pas vigueur et j'aurai attendu le moment opportun mais je ne me suis pas caché.
Alors...croyez vous vraiment que sois coupable, j'étais faible à ce moment...blessé, sourd mais le Très-Haut m'a aidé et il ne m'a pas aidé pour que je sois déclaré coupable mais pour que je puisse me défendre et être déclaré innocent.*passe sa main dans les cheveux* Vous êtes le juge et j'espère que vous écouterez le Très-Haut et que vous prendrez en compte l'état d'esprit dans lequel j'étais quand je me suis installé, blessé et sourd...Comment aurai-je pu faire du mal au Poitou...

Forth_with a écrit:

Le jeune prêtre était paumé, totalement paumé. Pas qu'il est perdu son chemin ça non. Il avait bel et bien trouver le tribunal et même sans trop de difficultés. Mais dans ce fameux tribunal ils allaient extrêmement vite, tellement vite qu'il avait du mal à suivre. Et puis pensez vous pour lui c'était son premier cas d'intervention divine, enfin ça il faudrait qu'il vérifie. Comment s'est-il qu'il faut qu'on fasse ? Il faudrait pas qu'il commette d'impair. Il tenta donc d'écouter les deux interlocuteurs mais se perdit parfois dans leurs propres paroles, ne sachant plus trop où mettre le début et la fin.

Et puis sur la fin du discours de l'accusé il se dit une chose.

C'est toi le clerc non ? Personne ne va savoir mieux que toi ce qu'il faut faire. Même si tu ne suis pas une procédure ou que cela à l'air étrange ta façon de faire quelle importance ? Ils vont te suivre et t'écouter. Le tout est de démêlé le vrai du faux, rien d'autre n'a d'importance.

Sa canne à la main, alors même que l'accusé allait finir ce qu'il avait à dire il l'a leva puis l'abaissa brutalement provoquant un certain fracas.

Suffit. Nous ne sommes pas dans une basse-cour je vous en prie. J'aimerais que nous ayons tous et toutes de la méthode.

Il avait imposé son autorité maintenant il devait en profiter pour placer ce qu'il avait à dire, faire son enquête.

Avant de décider quoi que ce soit j'aimerais savoir certaines choses. Dame la juge cet homme vous avez dit qu'il vous parlait de façon intelligible. As-t-il manifesté une quelconque difficulté dans son articulation ? As-t-il eu des difficultés sur certains mots ?

Alixane a écrit:

[Mais qu'est-elle venue faire dans cette galère?]

Les esgourdes étaient en sourdine mais elle ne s'était pas endormie pour autant et remarqua, au bout d'un moment qui lui avait paru infiniment long (excès de patience sans doute) que les regards de l'assistance pointaient sur la porte d'entrée du Tribunal.
La fillette qu'Alix avait vu filer après son aparté avec la Juge, revenait en compagnie d'un homme d'Église que la brunette avait eu l'occasion de croiser ci et là au détour d'un bâtiment officiel ou un autre.

Le sourcil haussé, elle se demanda si sa présence était une blague ou bien si les propos tenus dans cette salle avait vraiment porté à ce point.
Fichtre, il était fort cet homme!
Saoulant, mais fortiche, il fallait lui accorder ça.

Justement il était reparti dans un nouveau plaidoyer, essayant probablement d'émouvoir jusqu'aux murs qui les entouraient.
Et puis alors qu'avec emphase il défendait sa peau qui menaçait fort de lui cuire en cas d'échec, elle s'entendit citer dans ses propos et retint de justesse une exclamation fort peu aristotélicienne.
Bon sang d'bois! (version édulcorée)
Non seulement il n'était pas ou plus muet, mais ses yeux n'étaient pas dans sa poche non plus!
Bon, elle avait oublié de revêtir sa tenue de camouflage, celle qu'elle porterait pour l'expédition prochaine, celle qui vous fait vous fondre dans l'obscurité... Soit!
Mais, mortelune, elle était persuadée s'être bien planquée... Raté!

C'est qu'elle n'avait guère envie de se retrouver à la barre, la curieuse.
Autant dire que sans sommation elle ne risquait pas de quitter son coin.. même pour filer à l'angloise, c'était mort.
Une, il s'en sortait très bien tout seul... Deux, elle n'était pas son ange gardien même s'il rêvait de faire des Cieux sa demeure, le plus prochainement possible.

Fort heureusement pour elle, un coup de canne salvateur venait de reléguer la tirade au rang d'anecdote.
Le prêtre semblant soucieux d'éclaircir quelques points précis, sa chance serait peut-être que l'anecdote finisse même aux oubliettes.
En attendant de le savoir, pas question de bouger un cil ou de respirer trop fort.
Ça lui apprendrait à suivre n'importe qui dans la rue, tiens!

Malone1 a écrit:

Admettons la vérité : il lui était effectivement arrivé de se plaindre que les accusés étaient peu loquaces, peu parlants, et bien trop peu prompts à se défendre à son goût. Celui-là rattrapait aisément tous les autres à lui seul. Au point qu'il allait falloir songer à le modérer. Mais pourquoi user de sa salive quand un autre le faisait ?
L'Evêque aussi, il faudrait le modérer, à ce sujet, qu'il apporte sa lumière, parfait, mais on n'était pas dans une cathédrale ... quoique, une cathédrale à son nom sur le lieu où elle avait provoqué un miracle, ça ne lui déplairait pas à la blondinette. Mais jusqu'à preuve du contraire, on était encore dans le tribunal, elle était encore Juge, et le maître du jeu, c'était encore elle, non mais !
Sauf que pour l'instant elle avait besoin de cette lumière pontificale ou presque.

Père Forth_With, je n'étais pas Juge à la date à laquelle l'accusé a parlé pour la première fois, je n'estime son élocution d'alors qu'à partir des éléments fournis par mes prédécesseurs. Mais selon l'accusé il y a une Dame ici qui semble pouvoir nous éclairer sur ce point.
Y a-t'il comme nous l'a prétendu le nommé Conrad. une nommée Alix dans la salle ? Avancez-vous je vous prie, et dites-nous ce que vous avez à nous dire.

Alors qu'une brune hésite au fond de la salle à savoir si elle doit vraiment abandonner son coin, la blonde à l'avant profite de l'intermède.

Sieur Conrad., je pense que tout le monde ici a compris votre explication. Veuillez à l'avenir attendre qu'on vous le demande pour prendre la parole.

Alixane a écrit:

Et bingo!

Repérée, la donzelle. Elle allait devoir revivre une scène qu'elle avait déjà du mal à oublier... Pas demain la veille que le traumatisme s'envolerait...

Résignée mais le ronchonnement tenace, Alix se leva pesamment à l'invite de la jeune Juge et s'avança non moins lentement jusqu'au petit comité d'accueil.

Elle avait occupé la courte distance qu'elle avait à parcourir en se rabâchant mentalement de faire attention à son élocution.
Tout répéter deux fois pour cause de mots à moitié mangés ne ferait que prolonger l'épreuve dont elle se serait volontiers passée.
Tant et si bien que toute concentrée qu'elle était sur la forme, elle n'eut, au moment de s'exprimer, aucune inspiration sur le fond.
Fallait qu'elle raconte quoi, déjà??

Déjà, commencer par le début. C'était plutôt judicieux comme trouvaille.

Dame Juge, mon Père, j'suis bien l'Alix dont le ... miraculé parlait.

Argh ça ne commençait pas très bien pour les bonnes résolutions malgré la volonté qu'elle y mettait.
Pas sa pire prestation, mais pouvait y avoir du mieux!

Que vous dire à son sujet?

Je l'ai effectivement rencontré pour la première fois dans une taverne du village, ne me demandez pas laquelle : j'entre au hasard la plupart du temps.
Comme tout habitué des lieux qui se respecte j'ai été confrontée à pas mal de cas de figure différent dans ce genre d'endroit :
Ceux qui dorment ou s'endorment assis, yeux fermés ou même ouverts, ceux qui écoutent sans mot dire, ceux qui ne parlent pas sans invitation, ceux qui sont là pour faire la gueule et ne pas, surtout pas faire preuve de sociabilité, ceux qui ne viennent que manger et ne parlent pas la bouche pleine...La liste n'est pas exhaustive.

Mais pour en revenir au cas qui vous occupe, voici ce dont je m'souviens...
J'étais donc à ma je ne sais combientième heure de comptage des passants qui passent, ou s'arrêtent parfois, lorsque cet homme est entré et a commandé directement à manger.
J'attends un peu de voir dans quelle catégorie de clients le caser, à savoir les pressés comme un lavement ou ceux qui n'ont pas le feu aux trousses.
Le voyant s'installer à une table, je me dis "chouette! une occasion d'bavarder!"
J'me fends donc des politesses d'usage.. Bonjour, bon appétit et tout l'tralala.. En fait non sans plus de tralala mais baste!
Pas de réponse.
Bon, il mangeait. Ceci peut expliquer celà.
Mais pas un geste non plus, pas de tête qui se tourne, rien.
Un malotrus, me dis-je!

Et alors, bon, comment vous expliquer... Les malpolis moi ça me hérisse quelque peu, voyez?
Donc forcément, je l'asticote dans la foulée... Blabla, malpoliche, tout ça...
Et toujours rien! Toujours dans son petit monde à boulotter son quignon de pain...
Extrêmement désagréable, j'vous l'dis.

La pipelette s'interrompt quelques secondes, le temps de réfléchir.

A c'moment là, j'ai dû invoquer les foudres divines, ou un truc dans le genre... Et là, bing!
Semblant sortir de sa torpeur en même temps que de sa malgraciosité, il lance : "qu'entends-je? Qui me parle?"
Très-Haut êtes vous là?
Et que d'débiter un discours valant à lui tout seul pas moins de cinquante messes!
Comme j'vous l'dis.
Jamais au grand jamais rencontré quiconque transcendant les puissances divines à ce point.
J'en rêve encore la nuit, c'est tout dire...

Pour autant j'ai pas souvenir qu'il ait évoqué de miracle mais ça a pu m'échapper dans le flot de paroles. Parc'qu'il faut bien que je vous avoue avoir un peu beaucoup lâché prise au bout d'un moment.
Trop, c'est trop vous comprenez?

Voilà, j'crois que c'est tout.
Faut que j'signe ou que j'jure quelque part??

Un peu essoufflée après cette longue tirade, la volontaire désignée d'office pour un témoignage improvisé avait fait de son mieux pour répondre aux attentes des uns et des autres.
Sans trop savoir si les lanternes de la Justice s'en trouvaient ragaillardies ou si ça suffirait à faire éviter le fouet, c'est tout ce qu'elle avait pu faire sans tomber dans l'éhonté mensonge.

Et puis si l'accusé n'était pas satisfait il n'aurait à s'en prendre qu'à lui même.
On fiche pas les gens au pied du mur sans crier gare, tsss.

Meileen a écrit:

[Dans le lieu Saint]

Le prêtre pris le message en regardant Meileen avec gentillesse, ce qui finit par détendre la petite. Il déroula le parchemin pour le lire. La jeune brune l'observa sans un mot attendant qu'il la congédie. Il n'e fit rien. Après un instant de silence, il s'adressa à elle et fit volte face la laissant en plan au milieu de l'allée.

Lui semblait pressé et l'affaire de Malone inquiétante. L'adrénaline s'empara de l'héritière de Davor et c'est en courant qu'elle quitta les lieux pour aller chercher l'âne.

La bête broutait tranquillement un carré d'herbes. Meileen s'approcha, une main tendue pour lui indiquer qu'elle venait en amie.

Bonjour!

L'âne l'ignora totalement. Un peu vexée, la petite approha davantage et toucha l'oreille du mulet qui releva la tête. Souriante, elle le crerressa entre les yeux et attrapa la corde pour le détacher.

Allez viens, on va voir ton maître! s'exclama-t-elle avant de faire claquer sa langue.

Mais l'âne ne l'entendait pas de cette oreille. Après un regard nonchalent sur la brune, il se remis à manger. Meileen lacha un grognement et tira sur la corde ce qui n'eut aucun effet avec sa force de moineau. Elle soupira.

Allez, s'il te plait!

Mais pour lui elle ne semblait pas exister. Meileen eut alors l'idée d'arracher une touffe d'herbe que l'animal suivit sans rechigner jusqu'à l'entrée de la cathédrale. Toute fière d'elle, elle attendit le père Forth.

Il ne tarda pas à faire son apparition, tout aussi pressé, monta sur l'âne sans un mot et tendit le bras pour l'aider. Elle s'installa devant lui et il filèrent vers le tribunal.

Belle image du preu chevalier emmenant sa princesse sur son beau destrier!


[Le tribunal]

Le faux St Nicolas et la petite fille entrèrent enfin dans la salle pour reprendre le cours de l'affaire. Malone la remercia, et c'est avec fierté, ayant réussi sa mission, qu la petite brune retourna s'assoir sagement à sa place.

Conrad. a écrit:

[Innocent]

Moment de flottement dans l'assemblée, l'évêque ne semblait pas vouloir prendre la parole, le juge regardait le vide, Alixane attendait et une petite fille attendait aussi.Le Conrad se racla la gorge puis entama la nouvelle phase du plan.

Vous voyez madame la juge ? Un témoin !
Elle donne cette version et je ne puis que confirmer ce qu'elle dit, j'ai retrouvé l'audition en taverne.C'était le plus grand moment de ma vie !

Il hocha la tête en direction d'Alixane.

Vous ne pensez pas qu'elle ment quand même ?
Une personne si dévouée au Poitou, elle part se battre pour lui quoi que certains puissent en penser, elle n'a pas de mauvaises intentions alors comment quelqu'un qui ne veut que le bien du Poitou pourrait défendre quelqu'un qui lui voudrait du mal.Ce n'est pas logique, vous êtes d'accord ?
Donc tout les faits indiquent que je suis innocent, je n'ai aucune mauvaises intentions et au contraire toutes mes intentions sont bonnes et tout les faits indiquent aussi qu'un miracle s'est produit dans cette taverne.Donc à partir de là je pense que la relaxe est le bon choix au vu de tous les éléments.
Donc vous pouvez me relaxer et vous monsieur le Curé, dans votre infinie sagesse, vous pouvez prévenir Rome qu'un miracle a eu lieu à La Tremouille.Enfin bien sûr vous êtes les seuls juges, je ne donne que mon avis.

Il fit volte-face et regarda Alixane.

Comment vous remerciez ? Je suis content que vous soyez venue témoigner pour me défendre.Je ne l'oublierai pas et je vous ferai un cadeau plus tard pour vous remercier, je suis sûr que vous l'aimerez !

Et voilà, il avait fait le tour des arguments de défense possibles.Maintenant, la juge serait-elle d'accord avec le Conrad ? Et le curé, serait-il d'accord aussi ? Rien n'était sûr...

Forth_with a écrit:

Le prêtre commençait un peu à en avoir marre de cet olibrius. Il ne le connaissait que depuis mais il était très énervant à dicter ce qu'il fallait faire et à se défendre presque de façon agressive. Forth n'était pas homme à mal prendre les choses ou à user de sa fonction mais là franchement il pouvait être très agaçant cet homme. Il reprit donc la parole.

Avant de faire quoi que ce soit merci de laisser chacun à son rôle. Dame la Juge s'occuper de son audience et moi de vérifier si oui ou non il y a eut intervention miraculeuse. Je n'ai pas fini voyez vous.

Il inspira puis se tournant vers Alixane reprit son interrogatoire.

Plusieurs questions Damoiselle que j'ai à vous formuler si Dame la Juge me permet.

Cet homme vous parût-il réagir à quelconque son dans l'environnement ?

Vous ne l'avez jamais entendu parler avant qu'il retrouve la parole ?

Vous as-t-il sembler sur le moment ou après particulièrement pieu ?

Au moment de retrouver ce sens as-t-il fait ou quelqu'un as-t-il fait quelque chose à son adresse de particulier ?

Alixane a écrit:

[Quand y'en a plus y'en a encore]

Alix sentait monter le redoutable malocrâne si familier qu'engendrait toute contrariété ou réfléchissement prolongé.

Visiblement, elle n'était pas quitte et maudit intérieurement le bavard qui aurait bien dû rester muet, et pas seulement dans ce tribunal.
Elle réprima un soupir dépité à l'énoncé des questions qui n'attendaient que ses éclaircissements.

Sans trop y croire, elle espérait que la Juge estimerait superflu un complément d'information, et guettait à cet effet le moindre signe de réprobation de sa part.
Mais c'est d'un hochement de tête d'encouragement dont Alix fut gratifiée et en cet instant elle regretta de ne pouvoir sortir son trésor caché pour se rincer la glotte.

Avant de se soumettre à la requête, elle ne se priva pas de poinçonner le prévenu d'un regard à la hauteur de son agacement, tant pour le fait de la coincer à la barre que pour l'évocation de son cadeau.

Une énorme inspiration, et elle se lançait à nouveau.

Comme je l'ai plus ou moins expliqué, cet homme était dans son coin, mâchouillant méthodiquement son pain, le regard inexpressif et le geste parcimonieux... Comme absorbé par sa tâche indépendamment de ce qui pouvait se passer autour, en somme.
En gros il aurait été aveugle sourd et muet que son comportement n'aurait pas été différent.

Par conséquent, non, je ne l'ai pas entendu parler avant qu'il ne le fasse avec l'emphase évoquée plus avant.

Pour ce qui est de la piété, il m'est difficile d'en juger, je ne suis pas ce qu'on peut appeler une spécialiste en la matière, je n'ai pas les qualifications pour.
A-t-il remercié le Très-Haut pour le repas qu'il faisait? Intérieurement c'est possible.
Pour le reste je ne suis pas si totalement dépourvue de savoir vivre pour avoir passé mon temps à le scruter malgré sa bizarrerie.. Il a pu se signer sans que j'y prête attention ma foi.

Pour votre dernière question, j'essaie de me remémorer au mieux... Le tavernier était je crois dans sa réserve et aucun autre client n'était présent.
Je me suis persuadée que c'était mon évocation du Ciel et de ses foudres qui l'avaient sorti de sa torpeur, sans même alors m'imaginer qu'il eut pu être vraiment dépourvu de parole auparavant!

A moins donc qu'il n'ait vu dans sa mie de pain quelqu'icône religieuse, je ne vois guère d'autre évènement particulier ayant pu entrer en considération...

Voilà, j'espère avoir répondu à vos interrogations ; puis-je regagner ma place?


Pour tout dire elle aurait bien filé avec ou sans accord, mais il paraît que certaines règles sont à respecter dans ce genre d'endroit, par malchance.
Elle attendit donc sagement d'être congédiée, sourire plaqué sur un visage qu'elle espérait ne rien laisser transparaître de son impatience.

Quand ils sortiraient d'ici, fouetté ou pas, elle aurait deux mots à dire à Conrad.
Foi d'Alix!

Forth_with a écrit:

Visiblement à la dernière interrogation de la jeune femme le jeune prêtre devait répondre par la négative car il semblait pas satisfait des réponses et malgré qu'il fut très attentif à celles-ci en reprit de nouvelles. Il serait certainement détester ensuite mais bon il n'était pas vraiment là pour être aimer non plus.

En fait pour quelque chose de particulier je voulais savoir si le fait qu'il est retrouvé l'audition vienne d'une cause naturelle. Si quelqu'un l'avait frappé par exemple ou que la nourriture lui est fait quelque chose.

Par exemple personne ne l'a frappé ?

Et la nourriture personne ne l'a gardé ?

Enfin vous même vous dites ne pas être très pieuse, du tout ?

Alixane a écrit:

[Et on dira qu'c'est pas une Sainte, après!]

Groumpf de groumpf!
Moins une qu'elle ne tape de la patte, l'Alix, cette fois.
Il devait être un peu sourdingue le Père.
Elle avait bien dit qu'il n'y avait personne pourtant... A moins que... Nonnn, il ne pensait quand même pas qu'elle lui ait cogné dessus?
Pas que l'envie lui en avait manqué d'ailleurs ; mais il lui faut tout de même de plus légitimes motifs qu'une asociabilité affichée pour passer à l'acte.

Elle se força à respirer lentement pour dompter le bouillonnement intérieur menacé d'expulsion, s'exhortant à un calme qu'elle était loin de ressentir.

Bon!
Reprenons, donc.

Frappé, frappé, à part la foudre, et en ce cas, bien que je ne prétende pas avoir une mémoire infaillible, je crois que ça m'aurait marqué d'assister à pareille chose, je ne vois pas, non.
Comme je vous l'ai expliqué, nous étions seuls à ce moment là et je ne me suis rendue coupable d'aucun geste regrettable du genre de celui que vous entendez.

Secundo, si restes de nourritures il y a eu, seul la personne ayant nettoyé la salle pourrait l'avoir vue... De là à l'avoir conservé, par contre.
Encore une fois je ne suis pas cette personne mais il y a fort à parier que l'usage de la parole retrouvé ait donné, s'il en était besoin, un regain d'appétit à l'intéressé.

Quant à ma piété, mon Père, j'ai juste précisé que je ne suis pas qualifiée pour juger de celle des autres, en dehors des signes extérieurs interprétables par tout un chacun, dont je ne me souviens pas qu'il ait usé ou non.
Je n'ai pas l'expérience des gens d'Église pour sonder les âmes et me garderais donc bien d'usurper leur rôle pour me forger une opinion, surtout en si peu de temps.
La pastorale ne m'y a pas spécialement préparée, et je ne suis pas à l'affût non plus, j'avoue.
Je m'efforce de répondre avec le plus de précision à vos questions avec les pauvres moyens à ma disposition pour ce faire.
Si je peux vous exposer des faits, il m'est plus difficile de supputer sur la spiritualité d'autrui.

Et voilà elle se trouvait cette fois carrément dans un état de déshydratation si avancé qu'il devait se voir à l'œil nu.
Elle allait finir par tomber, sûr!

Vraiment, fallait-il établir l'effectivité du miracle pour juger ce cas?
Oscours, Dame Juge, sortez moi de là!
Alix le pensait si fort qu'elle redouta un instant de s'être exprimée à haute voix.
Heureusement il semblait n'en être rien.
Cette fois elle ne tenta même pas de négocier une sortie.
Un je ne sais quoi d'intuition lui soufflait que c'était à tout coup peine perdue...

Malone1 a écrit:

[Inventez vite les canons, au Poitou on voudrait canoniser à tours de bras !]

Ca devenait un sérieux désordre, cette audience. Entre l'accusé qui sortait de grandes tirades à tort et à travers, le prêtre qui interrogeait les témoins à la place du procureur, et le témoin qui peinait à masquer son impatience à prendre la poudre d'escampette.

Accusé, j'ai demandé que vous attendiez d'y être invité avant de reprendre la parole ! Et je vous prierai de ne pas corrompre le témoin. Un témoignage ne mérite aucunement un cadeau, et encore moins de la part de l'une des parties. C'est un devoir envers la justice du comté.
Dame, veuillez ne pas tenir compte de cette proposition.
Accusé, encore une remarque de ce genre, et j'augmente la sentence d'une amende digne de vous empêcher de faire le moindre cadeau !

Promesse parfaitement injuste ... mais reprochable uniquement si elle était appliquée. Et puis au moins, avec ça elle avait un espoir de calmer le flot de parole du miraculé ... ou pas miraculé, d'ailleurs. Et la remarque avait un avantage : le pauvre mendiant qu'elle s'était figuré au départ semblait finalement avoir de quoi payer une amende, intéressant tout ça ... Peut être qu'il faudrait le laisser parler encore plus alors ? Non, résolument, non, sinon l'an prochain on y serait toujours.

Finalement, réflexion faite, rester tranquille et laisser le prêtre parler, c'était plus sûr pour un gosier qui, comme celui de la témoin, aurait volontiers accepté une réhydratation non aqueuse. Elle laissa donc faire, encourageant seulement l'un puis l'autre d'un mouvement approprié.

Dame, une dernière question je vous prie, afin de résumer le tout.
Selon vos propos, vous n'avez rien vu, ni entendu, en dehors d'un homme qui a mangé en silence, et a soudain pris la parole, annonçant ce fait comme un miracle ?

Alixane a écrit:

[Emballé, c'est pesé, et gardez la monnaie...]

Alléluia! Le seul miracle qu'elle attendait pour sa part venait d'arriver.
Encore un petit effort et sa prestation pourrait s'orner d'un virtuel mot "Fin"
Alix avait souri, amusée, à l'évocation de la possible corruption de témoin.. Si la juge avait su quel genre de cadeau dispensait le loustic... D'ailleurs elle en toucherait peut-être un mot.
Oui, pas inutile en fait.
Si elle pouvait.

Dans l'immédiat, les yeux recelant toute la reconnaissance du monde rivés à ceux de son interlocutrice, elle se détendit pour envoyer la dernière salve.
Du moins espérait-elle qu'il en fut ainsi!

Dame Juge, je prendrai la liberté de présenter votre résumé un peu différemment.

L'homme a certes mangé en silence, c'est le moins qu'on puisse dire ; mais aussi sans paraître sensible au monde extérieur... mouvements, bruits divers.
D'autre part, je crois pouvoir affirmer sans me tromper que c'est ici pour la première fois que j'ai entendu le terme de miracle.
Vous l'avez comme moi entendu s'exprimer sans forcément tout démêler, ça a pu m'échapper donc.
Je me souviens seulement, pour ce jour précis qui nous occupe, l'avoir entendu s'exclamer que le Très Haut était grand, qu'il lui rendrait sa générosité au centuple... Ou quelque chose d'approchant.

Ah, par ailleurs, si je puis me permettre sans vouloir vous offenser en extrapolant votre demande, vous vous méprenez je crois sur la nature des cadeaux que propose l'accusé et que j'ai eu depuis le loisir de mieux cerner...Ils ne concernent que la communion avec les puissances divines et quoi qu'il en soit je suis irrémédiablement incorruptible..!

Un vigoureux hochement de tête pour ponctuer cette évidence vient clore la tirade.
Pas tout ça mais elle a un départ à préparer, si possible.
Prendre racine n'avait jamais été trop son truc, prendre la parole encore moins.
Autant dire qu'elle était gâtée en ce jour béni des Di... Euh oui non, ça c'était la partie du Chihigland...
A force, ça déteint, pas de doute.

Forth_with a écrit:

Répondant à la jeune femme avant que la juge ne l'interroge.

La piété n'a selon moi que peu avoir avec la connaissance ou non. Mais votre réponse me convient.

Puis après l'interrogation de la juge et la réponse de la jeune femme le prêtre dit.

J'ai moi même une dernière question. Êtes vous rester longuement en contact avec le prévenu après cet événement ou non ?

Alixane a écrit:

[Zen, restons zen]

D'une main lasse, Alix balaye de son front la mèche qui se fait plus rebelle que jamais.

Elle en a marre des questions.
Elle n'a jamais aimé les interrogatoires, de quelque nature qu'ils soient et celui-ci ne fait pas exception.
Il ne lui est même plus possible, à la longue, de trouver pertinence aux questions qu'on lui pose.
Sans chercher pour autant à comprendre, elle énonce mécaniquement les explications attendues.

J'suis pas certaine de bien comprendre la question mais je répondrai de mon mieux..
Si vous parlez du fameux jour qu'on a décortiqué de long en large : non, je ne me suis pas attardée indéfiniment sur place.
Pour autant, j'ai appris par la suite que nous allions voyager de concert ; il m'arrive donc bien entendu de le croiser assez régulièrement depuis cette fois là.
Bien ce qui m'a poussée à me rendre compte par moi-même de ce qui pouvait l'amener dans ce Tribunal.
Ce n'est pas un lieu que je visite à tout va, d'ordinaire...

Alix ébaucha un mouvement pour s'asseoir avant de se rappeler in extremis qu'elle ne risquait que de se vautrer ce faisant.
Manquerait plus qu'elle donne un bonus au spectacle... Pfiouu, elle fatiguait la fille!

Malone1 a écrit:

[On va finir par pouvoir le rendre, ce verdict ?]

Hochement de tête, sourire à la dame qui venait manifestement de faire un grand effort.

Le Poitou vous remercie, Dame. Vous pouvez reprendre votre place.

Puis le Juge se tourne vers l'homme d'église, souhaitant finalement faire avancer la chose.

En tant que membre de l'Amitié Aristotélicienne, je ne peux ignorer un appel à la Justice du Très Haut. Cependant, le miracle présenté ici me semble quelque peu différent des miracles dont j'ai pu prendre connaissance en lisant les textes, le cas présenté est moins manifeste, moins spectaculaire que ceux dont ont bénéficié Sainte Radegonde, ou Saint Jean pour ne prendre qu'eux en exemple.
Au delà de ces éléments, je me fierai à votre jugement, Mon Père.

Les émeraudes fixent le Nonce, on peut supposer que l'accusé fera de même.

Alixane a écrit:

[Courage, fuyons?]

Pas très au fait de tous les usages en vigueur, Alix néanmoins doutait qu'on puisse se jeter au cou d'un Juge pour le remercier.
C'est pourtant ce qu'elle aurait eu envie de faire après qu'elle eut reçu permission de se retirer, même si son énergie en avait pris un sérieux coup dans le casque.

Partagée entre le désir d'attendre le verdict et celui de disparaître au plus vite du secteur, elle commença à battre en retraite lentement, après avoir remercié sa libératrice, gratitude exprimée dans la prunelle tandis que les mots prenaient la formalité de circonstance.

Encline à découvrir si la sentence dépendrait de l'effectivité ou non du "miracle", sa curiosité tout légitime était cependant émoussée par sa crainte non moins réelle d'être rappelée à la barre.
Cruel dilemme pour un spécimen parfaitement abouti de cogiteuse comme Alix.

Elle avait été invitée à regagner sa place, pour autant cela signifiait-il qu'elle pouvait disposer?
Parce que ça l'arrangeait et qu'elle risquait vraiment de manquer un départ qu'elle attendait depuis trop longtemps pour s'y risquer, elle finit par décider de faire l'amalgame des termes.
Une erreur qu'elle s'arrangerait ultérieurement à faire pardonner s'il advenait qu'elle soit avérée.

Pour l'heure, c'est tout aussi subrepticement qu'elle était entrée, qu'Alix se faufila hors du Tribunal, respirant à pleins poumons sa liberté retrouvée, avec une idée assez précise de l'exaltation qu'on peut ressentir à l'issue d'une peine de prison enfin purgée.
Cet instant d'émotion révolu, elle partit à grandes foulées vers un campement qu'il était plus convenable de ne pas déjà perdre de vue.

Conrad. a écrit:

[Partir un jour !!!!]

Il fallait partir car l'armée ne l'attendrait pas, c'était sûr et le Chichigland ne voulait manquer pour rien au monde le départ.Il était impatient de -peut-être- pouvoir se confronter aux ennemis, de leur mettre un coup d'épée, de leur mettre un coup de bouclier dans la mâchoire, que de bonnes visions que le Conrad avait en tête.Il devait avertir la juge de son départ.Il se retourna vers celle-ci pendant qu'Alixane quittait la salle, il hocha la tête en direction d'Alix puis soupira.

Hélas madame la Juge, tout comme Alixane, je dois vous quitter...je pars défendre la Guyenne, un allié de longue date du Poitou, il faut absolument l'aider.Je vous laisse le soin de prendre une décision durant mon absence, pareil pour mon père.Je vous fait confiance et je pense sincèrement que vous prendrez la bonne décision.

Il se gratta quelques instants le menton comme à son habitude.

Maintenant je dois partir.

Il se retourna et prit la direction de la sortie, il franchit l'entrée du tribunal puis se retourna et s'appuya contre l'encadrement de la porte du tribunal du comté.

Au revoir...ou Adieu.

Peut-être que cette phrase allait l'aider à être relaxé s'était-il dit mais il n'avait guère d'espoir quand même, il fallait appliquer cette sacro-cainte loi qui n'était même plus en vigueur d'ailleurs.C'est vrai il avait fait des choses pour se racheter de ses fautes mais voilà la loi c'est la loi et il faut l'appliquer selon l'article 385-75-A, partie 458-B-C-a, sous partie 786-H, alinéa 3987-Z, ligne 3 de la loi Comtale.Enfin, se disait-il peut-être que le juge allait être clément, il n'allait pas faire infliger quinze coups de fouet à un pauvre innocent...Et le curé, allait-il valider le miracle ? Rien n'était sûr...

Forth_with a écrit:

Le jeune prêtre était fortement dubitatif. Entre un prévenu qui partait, même pour la guerre mais tranquillement, un témoin qui ne pensait qu'à une chose s'enfuir lui aussi et une juge plus obsédée par le fait d'être au sommet de sa gloire comme un découvreuse de miracle, il avait l'air malin. Même pis il ressemblait à la personne la plus sereine d'esprit dans ce lieu. Il inspira profondément et se lança. Il n'avait que cela à faire de toute manière.

Miracle.

Il avait lâché le mot en début de diatribe, il avait osé.

Miracle, je n'ai entendu que ce mot à la bouche de beaucoup de monde et pourtant j'ai l'impression d'avoir plus ressenti l'exceptionnel, le prodigieux et le hors du commun que du miracle.

Car le miracle est bien plus que cela. Il est l'émanation du Très-Haut, sa quasi apparition sur terre. Alors évidemment on ne le rencontre pas tout les jours. Il est au delà de l'exceptionnel, il est au delà de l'imaginable ou même de l'imaginable de l'exceptionnel.

Alors pour m'assurer de son existence je ne peux que me fier qu'à trois choses.

L'exceptionnalité totale de l'évènement
L'intervention certaine du Très-Haut ou de forces divines
L'absence de causalité extérieure

Est-ce que cet événement est exceptionnel ? Certes il n'est pas anodin c'est certain. Et même j'irais jusqu'à dire qu'il est très rare. Un sourd qui retrouve l'ouïe cela n'arrive pas souvent et je pense ne l'avoir jamais vu. Mais je sais pour autant que c'est déjà arrivé. Que des aveugles on déjà recouvré la vue, même partiellement. Que des muets ont pût parler ou au moins communiquer. Si vous m'aviez montrer un homme qui a perdu ses jambes et marche j'aurais peut-être dit cela autrement. Mais à la rigueur considérons que peut-être cet événement est exceptionnel. La suite ne tiens que peu.

L'intervention certaine du Très-Haut. Pas de présence d'un être particulier. Pas de lumière divine, pas même de contact direct de la part de quelqu'un envers l'accusé. Pas de piété particulière connue de la part de l'accusé ou de celle qui aurait provoquer l'évènement. Pas de signes même anodin d'une force surnaturelle et pas non plus par l'intermédiaire d'êtres existants ici bas.

Et quand à l'absence de causalité extérieure... L'accusé lui même reconnaît n'être pas sourd de naissance et avoir perdu l'ouïe par accident. Qui peut prétendre ce qui s'est passé dans sa tête ? Peut-être que ce qui fut déplacé s'est remis en place ? Ou cassé ressoudé avec le temps ? Comment le savoir ? De plus la certitude de la surdité de l'accusé avant l'évènement est aléatoire.

Mais avant de finir de vous répondre. Comment se fait-il que la justice des hommes n'aurait pas sa place parce qu'un miracle aurait-eu lieu ? J'ai du mal à l'expliquer. Il ne me dérangerait nullement que vous condamniez un miraculé si s'en était un. Il le serait pour des faits totalement étrangers à cela. Rien ne poserait donc problème.

Mais de toute manière en l'espèce pas la peine de s'interroger. Rien ne permet à l'heure actuelle de prouver de façon certaine la présence d'un miracle. Et je préfère en raté un que d’appeler quelque chose ainsi alors que s'en est pas un.

Voilà ma conclusion.

Citation :

Nous, Davor d'Estissac, Comte de Charroux, Baron de Pouzauges et Seigneur de Saint Sauvant,

Confirmons par la présente que le sieur Conrad. a bien servi de nombreux jours dans notre armée "Ultima Necat", sur ses deniers personnels, pour la grandeur du Poitou.

Fait à Poitiers, le 22ème jour de novembre de l'an 1458

Davor d'Estissac
Comte de Charroux
Baron de Pouzauges
Seigneur de Saint Sauvant

Citation :

*Après un premier énoncé du jugement (con fer dossier), la prétention de l'accusé à un miracle prouvant son innocence, l'inquisition du père Forth_With appelé en renforts, lequel finit par déclarer que miracle il n'y avait pas, l'accusé dut quitter le tribunal pour cause de service armé ... Tribulation après tribulation, la jeune juge remit enfin la main sur l'accusé le 22 novembre 1458. *

La campagne de Guyenne s'étant finalement achevée, le verdict va finalement être prononcé.
Les faits étant avérés, le nommé Conrad. est reconnu coupable de Trouble à l'Ordre Public pour son installation illégale en Poitou. Il est également coupable d'avoir prétendu être un miraculé sans avoir connu d'intervention divine avérée.
Pour ces deux chefs, l'accusé est condamné aux travaux d'intérêt général.

Cependant, j'ai sous la main ce document, de la main du Comte Davor d'Estissac, je vous en fais la lecture :

"Nous, Davor d'Estissac, Comte de Charroux, Baron de Pouzauges et Seigneur de Saint Sauvant,

Confirmons par la présente que le sieur Conrad. a bien servi de nombreux jours dans notre armée "Ultima Necat", sur ses deniers personnels, pour la grandeur du Poitou.

Fait à Poitiers, le 22ème jour de novembre de l'an 1458

Davor d'Estissac
Comte de Charroux
Baron de Pouzauges
Seigneur de Saint Sauvant"

D'après ce document, le nommé Conrad. a déjà presté plusieurs jours de travaux au service du Poitou sans toucher pour cela salaire. Ce temps passé au service du Poitou sera considéré comme valant travaux d'intérêt public, le sieur Conrad. sort libre.