[Relaxe]-TAOP-Cotis-(12/10/56)

procès opposant 2008-10-12, Cotis au Comté du Poitou

Cotis est accusé de trouble à l'ordre public.

Acte d'accusation
Nous, Sonate humble procureur du plus grand comté aristotélicien d’Occident, déclarons en ce douzième jours d’Octobre soit le jours de la Saint Séraphin, mettre sous le regard de la justice le sieur Cotis, illegalement habitant de Saintes, pour trouble à l’ordre publique et violation par manque d’informations le décret II-4 du coutumier poitevin ainsi que l’édit de novembre 1455, écrit par Sa Grandeur Baillant, interdisant à tout étranger de souiller le sol poitevin.

4-Du trouble à l'ordre public
a. Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant à la quiétude publique.
b. Sera pareillement considérée toute atteinte aux intérêts du Poitou commise par une personne n'étant pas sujette du Poitou

Première plaidoirie de la défense
Cotis fut assez surpris d’apprendre qu’on l’avait placé en procès pour simplement avoir établi son domicile à Sainte, en sachant pourtant très bien qu’il était en voyage pour le Languedoc, une terre apparemment bien plus accueillante que celle qu’il visitait en ce moment même.
C’était un homme droit et comme il n’aimait pas être en travers de la loi, il se présenta devant le tribunal, sans culpabilité car il n’était pas coupable.

« Bonjour à tous et venons tout de suite au fait

Pourquoi suis-je en procès ? D’après vos lois, je suis apparemment quelqu’un de dangereux pour les Poitevins, en quoi le suis-je ? J’ai donné des informations à votre Comté quand les troupes de La Flèche se dirigeait vers Angers, j’ai donné des informations à votre Comté lorsque la ville d’Angers appelait à une « Résistance active » et voilà qu’on me refuse le droit de passage d’une ville à l’autre ?! D’autant plus que je me dirige vers Angoulême ! Si j’ai atteint aux intérêts du Poitou, c’était bien au contraire pour lui rendre service et non pas le mettre en danger.

Je n’ai nullement envie de rester en Poitou, simplement car mon cœur ne s’y trouve pas et que j’ai dans l’objectif de rejoindre Lodève en passant par Saintes, rien de plus, rien de moins. Et sachez que je n’aurai pas pris le risque de m’arrêter dans une ville d’un Comté en guerre si je ne me considérai pas comme « blanc comme neige ».

Je reconnais avoir été en tort dans mes actes, je n’ai pas eu de laisser passer mais je n’ai pas non plus vu de panneau me certifiant que j’en avais besoin simplement car j’étais en Bretagne et que vous savez très bien que les Bretons sont coupés de tout !
Considérez alors, que je ne suis pas totalement coupable mais pas non plus totalement innocent, et que je me passerai bien d’un casier judiciaire dans un Comté que je ne faisais que traverser. »

Cotis retourna s’asseoir, en espérant l’indulgence pour un crime qui n’avait pas commis et que, si on l’avait accusé de le faire, pas volontairement.

Réquisitoire de l'accusation
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Dernière plaidoirie de la défense
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

L'accusation a appelé Chuichian à la barre
Voici son témoignage :
Votre Honneur,

Suite à de nouvelles informations et sur demande du Procureur, je n'ai rien a dire concernant Sire Cotis.

Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé.

 En l’absence de témoignage à charge et de réquisitoire de l’accusation, je considère que ce dossier est bien trop mince pour condamner le prévenu.

Je prononce donc la relaxe du Sieur Cotis au bénéfice du doute.

Cristof, Juge du Poitou
A Poitiers, le 18 Novembre 1456